Le prix de l’immobilier s’accroît fortement dans plusieurs pays à travers le globe. En dépit de cette conjoncture, aucune révision du revenu de leurs habitants n’a été effectuée. Pourtant, les Néo-Zélandais ont par exemple vu les tarifs des biens s’accentuer de 28 % au troisième trimestre 2021. Ceci comparativement à la même période de 2020. Partout autour de la planète, la filière immobilière voit ses tarifs progresser continuellement, poussés par un besoin croissant d’acheter. Outre-Rhin, la Bundesbank s’interroge sur la montée locale du prix. D’après l’établissement bancaire, les coûts pratiqués semblent entre 15-30 % trop onéreux. Il critique également la cadence des crédits. Sa vice-présidente a annoncé qu’ils estiment que les risques d’emprunt sont sous-évalués. Deux sujets sont insuffisamment examinés, explique-t-elle : l’éventuelle évolution des taux d’intérêt et le risque d’insolvabilité des débiteurs. Selon une analyse de GSA ou Global Sovereign Advisory, l’augmentation des taux d’emprunt d’un point de pourcentage réduirait les prix immobiliers. Un amoindrissement de 1,8 % à 2,8 % a été évoqué. Plusieurs villes se trouvaient en automne 2021 dans une situation de bulle Dans une autre enquête, GSA révèle qu’entre octobre et décembre 2021, l’augmentation annuelle des coûts immobiliers s’établissait à 11 % en moyenne. Dans une dizaine de pays, elle s’élève au-delà de 15 % pour atteindre par exemple : 28 % en Nouvelle-Zélande ; 25 % en Australie. Dans dix pays, une surchauffe se traduit par une surestimation d’au moins 20 % des tarifs de l’immobilier. UBS faisait état en automne 2021 d’une situation de bulle dans neuf métropoles dont : Zurich ; Paris ; Hongkong. La banque suisse alerte que durant l’année dernière, en moyenne : […] Le risque de bulle a augmenté […] tout comme celui d’une correction des prix. Pendant les derniers trimestres, les emprunts immobiliers ont vu le niveau de leurs encours décoller quasiment partout. Une conséquence du besoin grandissant des foyers de souscrire des dettes conséquentes. Ceci afin de réaliser différents projets tels qu’un investissement locatif ou un simple achat de résidence principale. Le chef économiste de GSA, Julien Marcilly, souligne que les économies matures ont affiché des envolées plus soutenues : […] Deux fois plus importante que dans les pays émergents. […] Julien Marcilly Les stocks de bien à vendre ont diminué La hausse s’aligne sur le niveau d’inflation dans beaucoup d’entre eux, à l’instar du Brésil ou de la Turquie, détaille l’expert. Du côté des marchés émergents, la Chine se présente comme une exception. C’est la stratégie monétaire expansionniste qui a provoqué la flambée des prix dans le pays. De surcroît, les grandes métropoles locales connaissent une pénurie d’habitations, sans parler du retournement du marché chinois qui alarme le FMI. Julien Marcilly estime que la distinction entre ces deux mondes repose sur : L’action des banques ; Les conditions de financement très bien arrangées dans les pays développés. En redressant leurs taux dès le printemps dernier, les acteurs bancaires ont en effet présagé l’inflation. Aussi, la généralisation du travail à distance a restructuré les attentes des nouveaux accédants. Par conséquent, les aspirants propriétaires veulent maintenant vivre dans des logements plus spacieux, lesquels devront : Se trouver potentiellement plus loin des centres-villes ; Être moins polluées. Le rapport de GSA développe qu’outre-Atlantique : […] La demande accrue s’est traduite par une baisse du nombre de logements en vente, à un plus bas historique.