D’après une récente étude de l’Insee, le départ à la retraite est l’occasion pour de nombreux Français, notamment les Franciliens, de changer de logement. Près de 50 % d’entre eux quittent carrément leur région. Les principaux adeptes du déménagement sont les ménages modestes ou locataires de leur résidence principale. Un dernier déménagement avant la sédentarité Important Les Français profitent de la fin de leur carrière pour commencer une nouvelle vie dans un nouveau cadre. C’est ce que révèle une analyse réalisée par l’Insee sur la base des données de la période 2012-2017. Les chiffres montrent que 12 % des ménages déménagent durant l’année précédant leur départ à la retraite ou au plus tard dans les deux années qui suivent la liquidation de leurs droits. Au-delà de ce délai, moins de 1 % de ceux qui n’ont pas profité de l’occasion pour bouger franchissent le pas. Dans la plupart des cas, c’est la dernière fois que ces personnes changent de lieu de résidence. En effet, sur un an, alors que 25 % des 25-29 ans partent vivre dans un autre logement, seuls 5 % des seniors de 60-64 ans se lancent dans un tel projet. Pour les professionnels du marché, Cette tendance s’explique par la suppression de certaines contraintes, comme la proximité du bureau. D’ailleurs, les Franciliens sont plus disposés loin de leur région à partir que les habitants de la province (16 % contre 11 %), maintenant que les opportunités ou obligations professionnelles n’entrent plus en ligne de compte. Une source d’économies pour les locataires et les ménages modestes Déménager est également un moyen de réaliser des économies. Désormais, il est possible de s’implanter loin du centre des grandes villes afin de payer moins cher. C’est le choix des jeunes retraités appartenant à la catégorie des 25 % des foyers les moins aisés, qui sont les plus nombreux au sein de la population des nouveaux pensionnés qui ont déménagé sur la période étudiée. L’Insee note également qu’ Un tiers des locataires d’un logement privé et 16 % des occupants d’un logement social déménagent, pour seulement 7 % des propriétaires. Néanmoins, plus de la majorité reste locataire. Car malgré les taux d’intérêt faibles négociés par les courtiers immobiliers, les prix des biens et les règles d’endettement imposées par Bercy privent de nombreux candidats d’accès à la propriété. Le sud et l’ouest privilégiés par les nouveaux retraités L’Insee révèle aussi que La moitié des 60 à 64 ans s’installe dans une région différente, en particulier les Franciliens (44 %). En comparaison, 17 % des provinciaux et des Ultramarins ciblent une autre région. Sans surprise, ces seniors cherchent à se rapprocher de la nature, du littoral et du soleil. En conséquence, le sud, l’ouest, le Massif central, le Cantal et la Lozère enregistrent un solde des migrations positif chez les 60-64 ans, à l’inverse de l’Île-de-France et de la zone nord-est de l’Hexagone. Dans le détail, ce taux de migration net interne s’élève à 2 % dans les départements du Morbihan, des Pyrénées-Orientales et des Landes (5 % sur la côte). Il grimpe à 3 % en Charente-Maritime et en Vendée, où il atteint même des pics à 4 % et 6 % respectivement sur le littoral. En revanche, Important Les plus modestes sont moins enclins à un éloignement important. Parmi eux, moins du quart (24 %) choisit un autre département alors que cette proportion atteint 53 % chez les ménages ayant une situation financière plus confortable.