Les données partagées par une plateforme de courtage en ligne indiquent une progression de 20 points de base pour le mois d’avril. Elle fait suite à une hausse successive constatée depuis le début de l’année 2022. Cette tendance n’est pas sans conséquence. Le plafond d’endettement est facilement atteint pour certains ménages avec un taux qui est désormais à 1,5 %. L’inflation, et en parallèle l’augmentation du taux d’intérêt immobilier, marque les premiers mois de l’année 2022 en France. Les deux évènements sont d’ailleurs liés. Face à l’inflation, les banques sont contraintes de réviser leurs tarifs pour préserver leurs marges. Et la situation n’est pas près de changer. S’appuyant sur les premières grilles provenant des banques partenaires, un courtier en ligne fait état d’une nouvelle hausse en avril. Elle affecte tous les profils, quelle que soit la durée du crédit. Cette augmentation risque pourtant d’entraîner une exclusion de certains consommateurs pour qui le financement d’un logement pourra devenir difficile. Cela concerne les investisseurs ainsi que les primo-accédants. Un taux de 1,5 à 1,6 % L’évolution incessante du taux immobilier limite la capacité d’emprunt de certains clients français. Financer un logement pourra ainsi être complexe sans disposer d’une ressource supplémentaire ou sans pouvoir prolonger la durée du prêt. Pour rappel, le taux d’endettement est limité à 35 % en France. Selon un courtier en ligne, le taux devrait augmenter de 20 points de base pour le mois d’avril 2022. Il a déjà progressé de 20 points de base en mars et 10 points en février 2022. Tout ceci se traduit par une évolution de 0,5 point en trois mois. Aujourd’hui, la moyenne est ainsi de 1,5 % à 1,6 %. Emprunter reste néanmoins intéressant sachant que les prix se sont intensifiés de plus de 4 % sur le marché. La hausse du coût du crédit est une conséquence directe de l’inflation qui impacte les taux obligataires. Elle pousse également les établissements bancaires à rester prudents et à considérer davantage le coût du risque. Le rendement des OAT 10 ans est d’ailleurs suivi de près. Il a déjà doublé début mars 2022 et se trouve à plus de 1 % à l’heure actuelle. Il s’agit du niveau le plus élevé atteint depuis cinq ans. Son évolution est portée par l’augmentation des prix qui est aggravée suite à la situation géopolitique. Elle conduit les banques centrales à réviser le taux directeur. Ce que la Banque centrale européenne (BCE) devrait faire d’ici fin 2022. Une hausse vécue différemment selon le profil Aux États-Unis, le taux directeur a déjà fait l’objet d’une révision le 16 mars 2022 et se situe désormais entre 0,25 et 0,5 %. La dernière modification date de décembre 2018, mais elle devrait se faire de manière continue cette année. Comme en Europe, cela se répercutera sur le coût du crédit. Globalement, le contexte économique contraint donc les établissements bancaires à revoir le taux d’emprunt afin de maintenir leurs marges. Selon les prévisions d’un courtier en ligne, les consommateurs ayant un revenu inférieur à 40 000 euros devraient obtenir : 1,53 % pour un crédit de 15 ans en avril ; 1,62 % pour 20 ans ; 1,77 % pour 25 ans. Ceux qui perçoivent plus de 40 000 euros pourront encore bénéficier d’un pourcentage un peu plus modéré. Entre 40 000 et 80 000 euros par an, le taux pourrait se situer à : 1,40 % pour un prêt sur 20 ans ; 1,54 % pour 25 ans. Enfin, les clients percevant plus 80 000 euros par an pourront avoir droit à : 1,29 % s’ils empruntent pour 20 ans ; 1,44 % sur 25 ans. En 20 ans, le taux d’emprunt est passé de 1 % à 1,5 % en moyenne en France. Il progresse plus lentement chez les établissements de réseaux par rapport aux banques en ligne. La raison en est que les premiers proposent généralement le crédit avec des offres complémentaires. Il s’agit notamment d’un service d’assurance ou d’une solution d’épargne.