Une étude réalisée en mars 2022 donne une idée plus précise sur l’évolution de l’intérêt pour l’immobilier chez les Français. Elle indique ainsi que le nombre de primo-accédants a connu une hausse. Les envies d’espace, de calme et de nature persistent également. Pour beaucoup, elles représentent une raison suffisante pour déménager à la campagne. Les résultats de la 10ème vague de l’indicateur Drimki viennent de sortir. Réalisée par le cabinet BVA, l’étude s’est penchée sur l’intérêt des Français pour les projets immobiliers. Le contexte économique et géopolitique pourrait en effet les dissuader d’acheter. L’investigation, menée auprès de 1 439 personnes de plus de 25 ans, confirme que ce n’est pas le cas. Elle montre d’ailleurs que de plus en plus d’individus souhaitent acheter leur premier logement. Certains candidats ont une préférence particulière pour les communes rurales. Tous n’envisagent cependant pas de déménager. La proportion des ménages qui souhaitent vendre pour acquérir un nouveau logement est même en baisse. Les communes rurales plébiscitées pour plusieurs raisons La crise sanitaire et les confinements successifs ont quelque peu influencé les souhaits des Français de changer de vie. Ces évènements ont nourri de nouvelles envies et augmenté l’attractivité des zones rurales. De nombreuses personnes continuent d’ailleurs de les apprécier, pour différentes raisons. 32 % des participants à l’étude de Drimki y voient une alternative pour être au plus près de la nature. Cet avis est soutenu par 37 % des personnes de 25 à 34 ans interrogées dans le cadre de cette investigation. Le calme représente un motif de déménagement pour 28 % des répondants. Parmi ces individus, 24 % ont leur domicile en Île-de-France et 27 % en province. Le choix pour les zones rurales s’explique par un tarif plus accessible pour 21 % des personnes enquêtées. Sachant que les dépenses à l’achat incluent le prix du bien et le frais de notaire, à la charge de l’acquéreur. 20 % peuvent également s’y installer pour la possibilité de disposer d’un logement plus spacieux. La pollution et le stress sont évoqués par une personne sur six, dont 17 % des habitants de l’Île-de-France. D’autres sont motivés à vivre à la campagne grâce à un cadre plus agréable pour les enfants. La vie dans une communauté villageoise séduit également, alors que certains y voient une opportunité de gagner en pouvoir d’achat. Globalement, l’étude dénote une diminution des envies d’investissement chez les Français. Pour le savoir, les auteurs se sont concentrés sur leur projet au cours des 12 prochains mois. Seulement 15 % prévoient d’investir dans le secteur contre 18 % en novembre 2021. Des Français confiants quant à l’avenir La proportion des ménages qui envisagent de vendre leur bien a également chuté de 5 points. Elle se situe à 35 % en mars 2022. Les projets d’acquisition de résidence secondaire connaissent aussi un recul de 3 points. 4 % des participants à l’enquête souhaitent s’y lancer dans les mois à venir. Les plus de 65 ans sont ceux qui s’intéressent le plus aux investissements immobiliers. Ils représentent 23 % des personnes qui ont un projet pour les 12 prochains mois. 61 % d’entre eux souhaitent en outre vendre leur bien pour en acheter un nouveau. Le nombre de primo-accédants a toutefois augmenté. Celui des personnes se lançant dans un projet immobilier est en revanche stable. L’étude a permis de dresser le profil de ces potentiels acquéreurs : 32 % ont moins de 35 ans ; 34 % sont des cadres ; 20 % habitent en Île-de-France et 15 % dans les autres régions. Pour 44 % des individus qui envisagent un achat dans l’année à venir, il s’agit de leur premier logement. Ce chiffre reflète une progression de 8 points par rapport à novembre 2021. Leur proportion est aussi plus importante comparée à celle des personnes qui réalisent une acquisition supplémentaire. Selon les auteurs de l’étude, la levée des restrictions sanitaires a été perçue positivement par les Français. La crise en Ukraine et le resserrement des conditions d’octroi de crédit ont, d’après eux, un impact limité.