Dans les zones littorales de l’Hexagone, les tarifs des logements ont substantiellement progressé depuis la pandémie de Covid-19. Tout le territoire de la métropole est concerné par cette tendance. Cependant, celle-ci s’avère plus notable dans quelques régions. Un étirement moyen de 30 % a par exemple été observé en Normandie depuis le début de la crise sanitaire. En 2020 et 2021, les tarifs immobiliers ont nettement augmenté le long des littoraux français. Ce bond a surtout été observé dans trois régions : la Normandie, la Bretagne et la Nouvelle-Aquitaine. Il découle de l’incessant accroissement des acheteurs dans l’ensemble des stations balnéaires. Les coûts étaient entrés dans une tendance progressive avant la pandémie de coronavirus, précise la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM). Cependant, l'organisation souligne qu’ils ont flambé de 24,2 % durant les deux dernières années. Son président, Jean-Marc Torrollion, commente que cette hausse s’est accentuée considérablement dès mai 2020. Autrement dit, décode-t-il, les ménages se sont orientés en masse vers la résidence à la sortie du premier confinement. Les acquéreurs sont invités à faire attention Le patron de la FNAIM expose que ce type d’habitations pouvait apporter aux Français un confort de tranquillité. Il ajoute que quand on observe la région occitane, les prix des biens ont progressé de : 20 % en rythme biannuel postérieurement au premier confinement ; 3,8 % en rythme biannuel antérieurement à ce confinement. Jean-Marc Torrillon poursuit qu’un appartement à la Grande-Motte qui se vendait 320 000 euros avant la crise sanitaire : […] Aujourd'hui, il vaut pas loin de 400.000 euros. Jean-Marc Torrillon À Deauville, par exemple, l’envolée des tarifs des logements s’est également montrée très forte. L’on conseille pour cette raison aux ménages songeant à s’en offrir un dans la commune de prendre les précautions nécessaires. Ceci surtout au moment de négocier un crédit immobilier. Un couple qui y réside se félicite de s’être procuré leur propriété au moment opportun. La femme déclare : Je pense qu’en deux ans, notre maison a déjà dû prendre… Plus de 30%, on l'a acheté 258.000, à mon avis, elle coûte 310.000 euros aujourd'hui. Entre 2020 et 2022, le gain de valeur avoisine donc les 50 000 euros. Le prix du mètre carré a évolué de +30 % en moyenne depuis 2019 en Normandie, appuie la FNAIM. L’offre de biens sur le marché s’avère insuffisante Toujours à Deauville, un couple de retraités a consulté les tarifs d’habitations affichés sur la devanture d’une agence immobilière locale. La femme remarque la cherté des maisons à son mari, qui rétorque qu’elles sont aussi onéreuses qu’à Paris. Le couple qui envisageait de s’établir dans la ville normande dans le futur sera contraint de changer leur projet. Les experts de l’immobilier expliquent que le problème tient essentiellement au rapport entre l’offre et la demande. Beaucoup de Français souhaitent habiter dans le secteur. Pourtant, les logements mis en vente se révèlent trop peu. Ce qui provoque la distension des tarifs. Le directeur de l’agence deauvillais Citya, Éric Leheup, raconte : On a l’exemple d’un appartement vu sur l'hippodrome où le prix de vente s’est établi à 7.900 euros le mètre carré, là où en 2019, on peinait peut-être à vendre les appartements autour de 5.000 euros. […] Éric Leheup Le bien a donc profité d’une plus-value d’environ 50 % , conclut-il.