Primes d'intéressement, de participation... L’épargne salariale a le vent en poupe chez les Français, rapporte un sondage réalisé par Opinion Way pour Epsor. Trois quarts des sondés jugent qu’il s’agit d’un avantage intéressant et ils l’utilisent notamment pour accéder à la propriété. Dans un contexte marqué par les préoccupations des Français pour leur pouvoir d’achat et des débats autour d’un meilleur partage de la valeur en entreprise, Espor, la fintech spécialisée en épargne salariale et retraite, a décidé de mener une étude avec OpinionWay(1). Des salariés globalement séduits par le dispositif Il en ressort que 76% des Français considèrent l'épargne salariale comme un avantage intéressant “parmi leur package de rémunération”. Parmi eux, on observe une forte proportion de jeunes âgés de 25 à 34 ans (43%) et de personnes détenant une épargne supérieure à 10 000 euros (49%). Cela tombe bien, le chef de l’Etat a affiché sa volonté de développer les dispositifs d’épargne salariale “plébiscités par les salariés eux-mêmes”, rapporte l’étude. “Au travers de primes comme l'intéressement ou la participation, elle [l’épargne salariale] constitue un levier idéal pour atteindre cet objectif, et devient même de plus en plus incontournable dans les packages de rémunération”. Si le projet de loi pouvoir d’achat adopté par l’Assemblée nationale était validé par le Sénat, l’intérêt des Français devrait même s’accroître davantage puisque parmi les mesures présentées, on retrouve l'allongement de la durée des accords d'intéressement de trois à cinq ans. Un tremplin pour l’accession à la propriété Le sondage relève que plus d'un Français sur deux a pioché dans son épargne salariale pour financer l'acquisition de sa résidence principale. Pour 22% d’entre-eux, il s’agissait même de “leur apport principal”. “L'épargne salariale est un outil qui facilite l'accès à la propriété dans un contexte où les crédits immobiliers sont de plus en plus difficiles à obtenir sans apport personnel. De plus, un apport important permet de bénéficier de meilleures conditions de crédit”, remarque Benjamin Pedrini, Directeur général d'Epsor, pour Les Echos. En effet, comme le rappelle l’étude, l’épargne salariale constitue “un outil de fidélisation des salariés au régime fiscal attrayant”. Concernant la communication et l’information : peut mieux faire Les chiffres sont quelque peu “alarmants” concernant la compréhension et le manque d’informations dispensées aux salariés, d’après le sondage du spécialiste de l'épargne salariale : “près d’un salarié sur 5 déclare n’avoir reçu aucune communication”, selon lui. 43% des personnes interrogées réclament même « plus d'explications sur le fonctionnement, des informations et communications plus claires, plus lisibles et plus régulières ». En conséquence, les Français misent sur la prudence. L’étude relève que 55% “hésitent quant au choix à faire lors de la réception de leur prime”. Ainsi, 53% des répondants sont majoritaires “à placer sur des fonds sans risque ou prudents”. Quant aux placements dynamiques pouvant procurer un meilleur rendement, seuls 27% les privilégient, notamment les cadres et les personnes dont l'épargne est supérieure à 5 000 euros sur les trois dernières années. (1) Enquête réalisée par OpinionWay auprès de 801 salariés d'entreprises d'au moins un salarié bénéficiant d'au moins un dispositif d'épargne salariale entre le 11 et le 18 mai 2022.