Avec la crise sanitaire, les prix des loyers s’envolent, du moins dans les grandes métropoles françaises. Selon les professionnels du secteur, l’épidémie de coronavirus n’explique pas à elle seule cette flambée des tarifs de location. Par exemple, dans la capitale, l’envolée résulte surtout du non-respect de l’encadrement des loyers par les propriétaires. Malgré la hausse généralisée dans les grandes agglomérations, certaines villes voient leurs loyers reculer, à l’instar de Bordeaux. Les propriétaires parisiens profitent du laxisme des autorités La tension reste aussi forte sur le marché immobilier à Paris, que ce soit pour l’accès à la propriété ou à la location. Justement, la hausse est toujours d’actualité dans la capitale, alors que les loyers font, en principe, l’objet d’un encadrement depuis le 1er juillet de l’année dernière. ImportantDepuis cette date, les bailleurs ont effectivement consenti à rentrer dans le rang, mais le manque de rigueur des contrôleurs leur a permis de contourner ce dispositif. Aujourd’hui, pour espérer vivre dans un studio non meublé à Paris, le locataire devra débourser 822 euros. En optant pour un meublé, il s’attendra à payer jusqu’à 934 euros. Rennes flambe, mais reste la plus accessible Maintenant que Rennes est bien desservie par le TGV, les loyers ont connu une hausse notable, de l’ordre de +5,9 %. Mais cette flambée n’a pas fait perdre à la capitale bretonne son statut de ville la moins chère de l’Hexagone en termes de loyer. Bordeaux réajuste ses tarifs S’il ne fallait prendre en considération que l’année 2020, Bordeaux ne fait pas partie des villes qui ont connu une augmentation des loyers. ImportantAu contraire, dans la capitale girondine, un repli de -1,4 % a été enregistré. Mais cette inversion de courbe fait suite à des années de hausse, si bien que les analystes préfèrent parler de « rééquilibrage » plutôt que de réelle baisse. Mais dans les autres grandes villes, effectivement, la facture est plus salée pour les locataires. À Nantes, la majoration est de +4,4 %. Elle est de +3,2 % à Strasbourg et de +2 % à Toulouse. L’offre est au rendez-vous Après le confinement, nombreux sont les porteurs de projet à avoir vérifié leur capacité d’emprunt afin d’investir dans l’immobilier, la valeur refuge par excellence. De plus, la plate-forme de location Airbnb a libéré un nombre important de logements, lesquels sont directement remis sur le marché de la location longue durée et venus enrichir l’offre.