En 2019, les taux de prêt immobilier très faibles et les aides publiques avaient permis à des milliers de Français de devenir pour la première fois propriétaires de leur logement. Mais avec le durcissement des conditions d’obtention de crédits et la crise sanitaire, environ 220 000 ménages risquent d’être exclus du marché d’ici 2021 selon l’Observatoire des crédits aux ménages. 220 000 primo-accédants risquent d’être exclus du marché Suite aux recommandations du Haut Conseil de stabilité financière (HCSF), les banques ont resserré leurs conditions d’octroi de crédit immobilier. D’une part, elles appliquent strictement le plafond de taux d’endettement de 33 %. D’autre part, elles refusent désormais les prêts de plus de 25 ans. Les économistes estimaient alors que 100 000 primo-accédants seraient impactés. Mais la pandémie du Covid-19 et le confinement ont contraint les professionnels de l’immobilier à revoir leurs estimations. L’Observatoire des crédits aux ménages annonce désormais que Le manque de financement va toucher quelque 220 000 ménages En se basant sur une baisse de 6 % du PIB pour 2020. Important Le nombre de nouveaux acquéreurs d’une résidence principale pourrait ainsi tomber à 680 000 en 2021 contre 900 000 l’année dernière, En lien avec une chute de 70 milliards d’euros de la production de crédits. Toutefois, des disparités sont à attendre, accentuant l’écart entre les grandes métropoles et les zones rurales et les villes moyennes, mais également entre les différentes classes de populations. Julien Denormandie a indiqué chercher des solutions pour soutenir les candidats à la propriété. Les prix ne vont pas baisser malgré la chute de la demande Sachant que les primo-accédants ont largement contribué au record de transactions établi en 2019 sur le marché immobilier, les experts du secteur redoutent que Les freins actuels à cette catégorie d’acheteurs bloquent l’ensemble de la chaîne de mobilité résidentielle. Selon eux, la situation actuelle pourrait aggraver l’engorgement des logements sociaux, réduisant le dynamisme du parc privé. Pour éviter que l’ampleur de cette crise n’égale, voire ne dépasse celle de 2008. Ils appellent ainsi la Banque de France à Lever les restrictions imposées par Bercy pour calmer l’effervescence sur le marché du crédit immobilier. Au regard des circonstances présentes, Important La reprise du marché immobilier n’est pas attendue avant la fin de l’année ou le début de l’année prochaine. Ceux qui espèrent une baisse des prix comme conséquence de la chute de la demande risquent toutefois d’être déçus. Les spécialistes s’attendent au contraire à un Maintien des prix à des niveaux élevés, avec une part en hausse des acquéreurs aux revenus supérieurs.