Comment les négociateurs spécialisés dans les crédits immobiliers peuvent-ils obtenir des taux aussi bas que 0,77 % sur un emprunt de 20 ans ? Certains parviennent même à négocier des taux d’emprunt exceptionnels de 0,55 % pour la même période ou de 0,35 % sur une période de 12 ans. Mais ces taux ne s’appliquent pas à tous les profils. Il faut faire partie des chouchous pour obtenir les taux les plus bas Les courtiers en emprunts immobiliers sont prompts à afficher les taux de crédits les plus bas pour attirer les chalands dans un contexte de forte concurrence entre les banques, mais aussi entre les comparateurs. ImportantPour obtenir des prêts immobiliers sur 10, 12, 15 ou 20 ans à des taux inférieurs à 1 %, il est nécessaire de correspondre à des profils particuliers qui sont plutôt rares et très courtisés. Le profil type des clients qui peuvent prétendre à un taux bas est un jeune couple qui cumule un très haut revenu et qui est, de préférence, non bancarisé ou déjà détenteur d’un haut niveau d’épargne auprès d’une banque. L’apport initial occupe également une place centrale dans les négociations avec l’établissement prêteur. Présenter un apport conséquent signifie que l’emprunteur est solvable, mais qu’il est aussi susceptible de consommer d’autres produits bancaires, de préférence haut de gamme. Les profils sécurisés comme les fonctionnaires peuvent de même obtenir un taux en deçà de 1 % pour un certain montant. Des taux toujours attractifs Au mois de septembre de cette année, le taux moyen des emprunts immobiliers était de 1,18 % toutes durées confondues. Ce qui est tout à fait accessible pour la grande majorité des emprunteurs. Plus précisément, la moyenne s’est établie à : 1,08 % sur 20 ans ; 1,33 % sur 25 ans. À noter que ces taux sont hors assurance emprunteur. ImportantParadoxalement, si le crédit n’a jamais été aussi bon marché, de nombreux profils sont toujours exclus du marché. La principale explication tient au fait qu’avec la baisse du taux d’usure, certains clients ne peuvent plus accéder aux crédits, car le taux qu’ils peuvent prétendre, tous critères pris en compte, dépasse le taux d’usure. Il s’agit ainsi des foyers modestes, des professions à risque ou encore des personnes ayant des antécédents médicaux.