En vue du budget à soumettre à Bruxelles, l’Italie est en train d’engranger le maximum d’argent sur les marchés monétaires. Toutefois, les mesures de la coalition antisystème qui gouverne actuellement pourraient coûter cher au pays, dans la mesure où les taux d’intérêt sont en hausse, et que ces dettes représentent aujourd’hui un volume considérable. Les taux des dettes italiennes grimpent à 3,2 % L’Italie doit présenter son budget à Bruxelles à la mi-octobre. Elle s’active ainsi à collecter le maximum de fonds possible et procède à un refinancement de dettes qui s’élève à 62 milliards d’euros. Important Les taux sont en train de croître pour atteindre les 3,2 % sur les obligations à 10 ans. Par ailleurs, le Premier ministre Luigi Di Maio avait affirmé que le pays ne pourrait pas respecter la limite imposée concernant le déficit budgétaire que Bruxelles a fixée à 3 %. Premier ministre Luigi Di Maio Afin d’éviter les attaques spéculatives contre ses dettes, Rome aurait été sur le point de demander la continuation du quantitative easing (QE), qui est pourtant prévu s’arrêter en décembre. Même si l’intervention du président Matarella a empêché la nomination d’un politicien anti-euro au siège du ministre des Finances en mai dernier, la sortie de l’Italie de la zone euro inquiète les investisseurs. Sortir de l’euro se fera au prix fort Les investisseurs craignent notamment d’être payés dans une autre monnaie que l’euro, soit une lire très dévaluée en cas de sortie de l’Italie de la zone euro. Important Depuis 2014, les contrats prennent en compte le remboursement des dettes dans une devise différente. Les prêts en euro sur cinq ans ont été contractés à un taux d’intérêt de 2,8 % de plus que l’Allemagne au mois de mai. En revanche, les emprunts en dollars bénéficient d’un taux supérieur de 1 % seulement, car ils sont toujours payables en monnaie américaine. Aujourd’hui, les taux atteignent un niveau similaire à celui constaté en 2014, et si le gouvernement antisystème formé de la Lega et du M5S décide de sortir de la zone euro, il aura à acheter une dette publique dont le montant dépasse le PIB de 130 %.