Le dispositif Censi-Bouvard, qui permet de bénéficier de 11 % de réduction d’impôt sous certaines conditions, prendra fin cette année. C’est l’occasion d’examiner d’autres possibilités pour un investissement rentable dans le locatif. Louer un meublé peut s’avérer intéressant, à condition de bien choisir la fiscalité entre le régime foncier, le micro-BIC et le réel. Possibilité de réduire les frais liés à l’acquisition La location d’un meublé est en principe soumise au régime du micro-BIC. Cela implique que le calcul du revenu imposable intervient après déduction d’un abattement de 50 %. Cette décote englobe l’ensemble des charges dont le bailleur doit s’acquitter. Le revenu imposable correspond donc à la moitié du loyer perçu, qui ne doit pas dépasser 70 000 € par an. Le régime réel pour sa part ne comporte pas d’abattement forfaitaire, mais permet de déduire plusieurs éléments, notamment : les frais de notaire payés lors de l’achat du bien, les frais d’agence, les intérêts de l’emprunt si l’acquisition a été financée au moyen d’un prêt immobilier. Les montants ainsi additionnés occasionnent souvent un déficit dès la première année d’exercice, mais celui-ci peut être reporté sur les loyers pendant une dizaine d’années. Les amortissements peuvent être déduits sur une durée allant jusqu’à 25 ans pour le bien immobilier et 7 ans pour les meubles, à condition que leur montant n’entraine pas de déficit. Par contre, il est toujours possible de reporter le reste des amortissements d’année en année. La location de meublé peut faire bénéficier d’une fiscalité réduite sur une longue durée Important Ce système d’amortissement est donc particulièrement rentable, car les revenus demeurent faiblement taxés sur une période pouvant dépasser 20 ans. Il s’agit d’un avantage plus intéressant que les abattements du régime micro-BIC. Les décotes appliquées pour le régime microfoncier sont également inférieures (elles s’élèvent à 30 %). Comparativement aux biens concernés par la loi Censi-Bouvard (logements de services), les logements meublés s’avèrent plus « souples ». En effet, avec le montage effectué avec ce dispositif, il est impossible de transférer les avantages fiscaux. Sous un régime réel, vous pouvez reporter vos déficits sur d’autres locations. Enfin, rappelons que les logements touchés par cette loi sont clairement déterminés.