Le dispositif Pinel a été prolongé pour les quatre prochaines années, avec quelques modifications toutefois. L’une de ces dernières, notamment celle qui fait l’objet d’un paragraphe spécifique dans l’article 68, fera des vagues sur le marché de l’immobilier. Si les investisseurs peuvent encore tirer profit de cette loi, les intermédiaires et l’État risquent fort d’en sortir perdants. Des réformes qui ne plaisent pas à tout le monde Les réformes du secteur immobilier prévues par la loi des finances 2018 incluent le maintien du dispositif Pinel pour quatre années supplémentaires, ce qui est une bonne nouvelle pour ceux qui souhaitent investir en locatif. Elles sont toutefois très critiquées par les courtiers et autres intermédiaires spécialisés dans ce secteur qui se retrouvent limités dans leurs mouvements. Important La mesure prise à leur égard, telle que décrite dans un paragraphe de l’article 68 de la loi des Finances, ne peut qu’avoir des conséquences sur le marché de l’immobilier, dont les effets ne semblent pas avoir été pris en compte par le législateur. Or, sans le concours de ces professionnels, les promoteurs auront du mal à vendre, et sans leur accompagnement, les acheteurs ne trouveront pas facilement un bien qui correspond à leurs besoins et à leur budget. Et dans la même foulée, l’État peut être victime de son propre jeu étant donné que si les promoteurs ne vendent plus, si les investisseurs n’achètent plus et si les intermédiaires ne travaillent plus, il devra faire face à une hausse du chômage et à la baisse des impôts (IR et TVA entre autres). Une mesure qui pénalise fortement les intermédiaires Important Avec le texte controversé, le législateur compte limiter les surfacturations de frais, de commissions et d’honoraires non justifiés ou dont les raisons ne sont pas très claires, afin de protéger les investisseurs contre les abus des courtiers. En résumé, la rectification porte sur le plafonnement de la rémunération des intermédiaires de l’immobilier. Leur part s’élèvera ainsi à 5 % du prix de revient des biens concernés. La décision est jugée injuste par ces professionnels qui s’estiment pénalisés dans la liberté de l’exercice de leur métier. Les contrevenants s’exposent par ailleurs à de fortes amendes. Et avec le recentrage du dispositif Pinel sur certains endroits, notamment les zones tendues, ceux qui travaillent dans les localités non concernées auront également beaucoup à perdre.