Avec le niveau bas des taux, le transfert de prêt est une option particulièrement intéressante. L’opération permet de profiter des conditions d’emprunt identiques à celles d’un précédent prêt immobilier (garantie, assurance emprunteur, taux d’intérêt) pour l’achat d’une nouvelle résidence. Seul bémol : cette option devient de moins en moins accessible. Peu de banques continuent de la proposer. En prévision de la remontée des taux Important La possibilité de transférer un prêt immobilier est une option avantageuse quand les conditions d’emprunt initiales sont attractives. Elle est pourtant de moins en moins disponible. Deux banques viennent par exemple de la supprimer de leurs offres. D’autres devraient également leur emboiter le pas. En effet, la transférabilité des prêts immobiliers risque d’engendrer des coûts importants pour les banques. De l’avis d’un spécialiste du secteur, face à l’éventualité d’une augmentation des taux à moyen ou long terme, les banques ne peuvent se permettre de maintenir des taux d’emprunt avantageux pour des acquisitions prévues dans 7 à 10 ans. Elles choisissent ainsi de supprimer cette option en prévision de la hausse probable des taux. D’autre part, en cas de remontée effective des taux d’emprunt d’État et des taux de refinancement, les banques n’auront d’autres choix que de répercuter ces fluctuations sur leurs taux d’emprunt, même si ce n’est que partiellement, pour préserver leurs marges. Pour toutes ces raisons, les professionnels estiment que l’ère de la transférabilité des prêts arrive à son terme. Très peu d’établissements continuent d’ailleurs de proposer cette option. Option applicable sous certaines conditions La transférabilité demeure donc applicable pour les emprunteurs qui y ont souscrit dans leur prêt initial. Sa mise en œuvre est toutefois soumise à conditions. Celles-ci varient notamment d’une banque à une autre. En règle générale, les banques fixent un délai précis pour la vente et l’achat du nouveau bien. Aussi, la nouvelle résidence doit avoir une valeur supérieure au montant du capital restant dû faisant l’objet du transfert. Par ailleurs, l’opération doit obtenir la validation de l’organisme de caution. Autre condition : le nouveau bien doit avoir la même destination d’usage que le bien vendu. Enfin, aucun incident de paiement ne doit avoir lieu lors du remboursement du prêt initial.