Les primo-accédants peuvent demander un prêt à taux zéro pour compléter leur crédit immobilier et acheter leur future résidence principale. Le dispositif a fait l’objet d’une réforme qui le prolonge jusqu’au 31 décembre 2021, mais limite son champ d’application. En effet, certaines communes en seront désormais exclues, tandis que pour d’autres, la prise en charge est réduite. Caractéristiques du prêt à taux zéro Les ménages qui veulent devenir propriétaires pour la première fois peuvent souscrire un PTZ. Ce prêt sans intérêt subventionné par l’État et distribué par les banques permet de financer un logement social, un bien neuf ou ancien à rénover, à condition que le coût estimatif des travaux à entreprendre représente au moins le quart de celui de l’ensemble de l’opération. Son montant est déterminé suivant trois critères : le budget global (incluant le prix d’achat, les frais annexes et éventuellement le budget de rénovation), la localisation géographique du bien, la composition du foyer, son niveau de revenus. Par exemple, à Paris, classée zone A bis, les ressources annuelles d’un couple ayant deux enfants ne doivent pas dépasser 74 000 euros. Recentrage du PTZ depuis le 1er janvier Seules les zones B2 et C, qui regroupent les villes moyennes ou rurales, permettent encore de bénéficier d’un PTZ pour l’acquisition d’un logement ancien à hauteur de 40 % du prix d’achat de ce dernier. Pour ceux qui ciblent un bien neuf, ce prêt gratuit est accessible dans les grandes agglomérations, caractérisées par un marché immobilier sous forte tension : ce sont les zones dites « A, A bis et B1 ». La prise en charge ne peut dépasser 40 % du coût d’achat. Dans les communes des zones B2 et C, cette quotité baisse à 20 %, mais le dispositif sera supprimé le 31 décembre 2019. Le prêt est souscrit pour 20 à 25 ans au maximum, avec possibilité de négocier un différé de remboursement pouvant aller jusqu’à 15 ans ; durant cette période, l’emprunteur s’acquitte uniquement des échéances de ses autres crédits. Enfin, s’il en a les moyens, il peut solder sa dette par anticipation sans pénalité. Transfert du PTZ après une revente Après un certain nombre d’années de détention, le propriétaire d’un logement financé partiellement par un PTZ peut le mettre en vente afin de réaliser un autre projet immobilier. Il peut alors demander à sa banque de transférer le capital restant dû sur la nouvelle opération. La banque exige néanmoins certaines garanties et se réserve le droit de refuser. Le prêt à taux zéro est cumulable avec d’autres types d’aides, par exemple le Prêt 0 % Paris Logement (PPL 0 %) pour ceux qui envisagent d’acheter dans la capitale. Il est important de se renseigner avant de contracter un emprunt afin d’optimiser son financement.