En Grande-Bretagne, le marché de l’immobilier se déprécie. Les investissements diminuent, et les milléniaux affichent aujourd’hui une préférence pour la crypto-monnaie, la bourse et les obligations. Ils estiment que l’immobilier constitue un placement peu sûr. De toute façon, près d’un tiers de ces jeunes ne pourront devenir propriétaires qu’une fois retraités. Le marché de l’immobilier est en train de reculer En septembre 2017, les prix de l’immobilier à Londres ont baissé, c’est une grande première depuis 2009. Au début du deuxième trimestre de cette année, un expert du domaine fait état d’un marché stagnant. Important Les chiffres plus récents accusent un recul significatif avec des prix qui ont diminué de -0,2 % sur l’ensemble de la Grande-Bretagne. Les propriétaires investissent de moins en moins dans les biens locatifs, surtout à la suite des mesures pénalisantes initiées en 2016 et 2017, c’est-à-dire la taxe de 3 % sur ce type d’investissement, ainsi que la réduction de la défiscalisation. Quant aux locataires, ils sont peu susceptibles d’accéder à la propriété, puisqu’ils ne disposent pas de la capacité d’emprunt suffisante pour acquérir un bien immobilier, malgré les dispositifs de soutien mis en place par l’État. Parmi ces « coups de pouce » figurent par exemple le prêt immobilier Help-to-buy destiné à l’achat d’une résidence principale neuve, ou encore l’aide à l’épargne pour les jeunes, mais ces derniers restent peu intéressés par la propriété. Les jeunes préfèrent investir dans la bourse et les bitcoins Le promoteur immobilier Get Living a mené une enquête auprès de 3 000 individus, et la moitié des milléniaux interrogés estiment que l’investissement immobilier est une opération risquée. Important Ainsi, un sondé sur cinq, âgé de 21 à 35 ans, préfère placer son épargne dans le bitcoin. Un cinquième d’entre eux souhaiteraient plutôt laisser dormir leur argent dans leur compte bancaire. Les trois quarts des participants sont actuellement locataires. La moitié des propriétaires pensent que les locataires ne devraient pas se lancer dans l’achat, dans la mesure où le logement peut constituer un obstacle à leur carrière professionnelle. En effet, 45 % ont dû refuser des emplois intéressants du fait de la situation de leur domicile. Ainsi, les milléniaux ont des appréhensions à investir dans l’immobilier. Par ailleurs, une autre étude réalisée par le think tank Resolution Foundation révèle qu’un tiers de cette génération ne pourra accéder à la propriété avant l’âge de la retraite.