Après une année 2017 particulièrement rentable, Maisons France traverse actuellement ce que l’on pourrait qualifier de mauvaise passe. La valeur en bourse du titre MFC est en baisse de -30 %. Plusieurs raisons permettent d’expliquer la situation selon les responsables. Les concurrents du groupe ne semblent toutefois pas éprouver les mêmes difficultés. Une baisse significative du chiffre d’affaires Mi-mai 2018, MFC déclare avoir reçu 2 275 commandes brutes de construction de maison à fin avril. Elles correspondent à 269 millions d’euros de chiffre d’affaires. La performance est de 14 % de moins en volume et près de 10 % de moins en valeur par rapport à 2017. Le CA de MFC avait enregistré une hausse de plus de +24 % l’année passée, pour s’établir à 765 millions d’euros. Même si l’on ne prend pas en considération les acquisitions, la progression se rapproche encore des +17 %. L e bénéfice net engrangé par l’activité « construction de maisons » avait atteint plus de 29 millions d’euros, soit une croissance avoisinant les +84 %. La rénovation lui a rapporté plus de 94 millions d’euros. Des conditions qui ne sont pas favorables au secteur de la construction de maisons Si les ventes de maisons de MFC ont été en hausse d’environ +11 % au premier trimestre 2018, c’est dans le secteur de la construction que le groupe connaît le plus de difficultés. Le recentrage du prêt à taux zéro pour l’achat de logement neuf dans les zones A, Abis et B1, et la réduction de ce prêt subventionné dans les zones moins tendues ont fortement handicapé les activités dans ce domaine. Il est utile de rappeler ici que les zones A, Abis et B1 sont plus destinées aux bâtiments collectifs qu’aux maisons individuelles, favorisant ainsi les professionnels de la construction d’immeubles. En plus de la revue à la baisse du PTZ, pratiquement tout le secteur du bâtiment a subi les effets des mauvaises conditions climatiques au début de l’année. MFC doit toutefois faire face à une autre difficulté, le recul de sa valeur en bourse qui sera plus prononcée en 2019, contrairement à celle des divers groupes évoluant dans le même secteur.