Pas de remontée des taux à court terme pour ce mois de janvier, mais il convient de garder un œil sur les frais de dossier et de domiciliation de revenus. Les premiers barèmes des taux communiqués par les courtiers en 2018 ne montrent aucune évolution significative. Au contraire, quelques baisses ciblées sur les meilleurs profils peuvent même être observées. Un retour de l’inflation Des taux globalement stables sont anticipés pour cette année. Mais les courtiers en prêt immobilier redoutent les conséquences du retour de l’inflation, résultat de la remontée probable des taux directeurs de la BCE. Selon les estimations de Philippe Taboret : Nous pourrions constater une augmentation des taux longs en Europe dès le second semestre 2018. Philippe Taboret. Actuellement, les taux des emprunts immobiliers tournent en moyenne de 1,2 % sur 10 ans, de 1,45 % sur 15 ans, de 1,65 % sur 20 ans et de 1,9 % sur 25 ans. Les courtiers spécialisés parviennent toutefois à décrocher des taux de 0,8 % sur 10 ans pour les meilleurs dossiers, 1,1 % sur 15 ans, 1,25 % sur 20 ans et 1,5 % sur 25 ans. Ces taux demeurent à peine élevés par rapport aux records observés en novembre 2016 qui se situaient en moyenne à 1,5 % sur 20 ans. Le maintien de ces taux bas constitue un contexte favorable pour les emprunteurs. De plus, la forte concurrence entre les établissements – qui maintiennent des objectifs commerciaux élevés pour séduire des clients cette année – et le coût qui n'est pas loin du plancher pour les banques avec un OAT 10 ans autour de 0,7 %, jouent en leur faveur. D’ailleurs, les emprunteurs ont toujours la possibilité d’effectuer une simulation de prêt immobilier pour trouver le taux le plus favorable pour eux. Les règles changent Cependant, dans les prochains mois, nombre d’éléments risquent de changer la donne, tels que le verdict du Conseil constitutionnel concernant la possible résiliation annuelle de l’assurance emprunteur. Important Les banques peuvent alors perdre une source de profit leur permettant de suppléer aux décotes accordées sur le taux d’emprunt si la réponse du Conseil constitutionnel est positive. Citons également les nouvelles règles concernant la domiciliation bancaire qui autorisent les banques à exiger la domiciliation des revenus des emprunteurs dans leur établissement pour 10 ans au maximum. En contrepartie, les banques leur accordent un taux préférentiel. Important Il faut donc étudier de près les frais pratiqués par la banque prêteuse avant de s’engager. Quid des frais de dossiers ? Important Les courtiers en prêt immobilier constatent également une augmentation des frais de dossiers que les banques, dans la plupart des cas, facturent lors de la souscription d’un emprunt immobilier. Cela constitue pour les établissements bancaires une compensation de la faible marge qu’ils appliquent sur les taux proposés aux emprunteurs. Selon la précision de Philippe Taboret : Les banques qui les ont déjà pratiqués ont même doublé et celles qui ne les pratiquaient pas commencent à les imposer et il n’y a plus de possibilité de négociation. Philippe Taboret.