Dans de nombreuses grandes villes, le pouvoir d’achat des acquéreurs a baissé bien que les taux d’intérêt demeurent très bas. L’augmentation des prix – une hausse d’environ 12,1 % – explique cela. 980 000 transactions ont été enregistrées pour l’année 2017 selon le rapport des Notaires de France. Bien que les transactions aient été motivées par des taux d’intérêt relativement bas, nous constatons que le pouvoir d’achat des acquéreurs connait une légère baisse. Les taux demeurent très bas Dans de nombreuses villes, malgré des tes taux relativement bas, la hausse des prix immobiliers est inéluctable. Comme l’explique notre porte-parole et directrice de la communication, Maël Bernier, si les taux sont restés relativement stables et toujours exceptionnellement bas dans le courant de l’année 2017, la hausse des prix qui a frappé de nombreuses grandes villes a pour certaines d’entre elles, sérieusement grevé le pouvoir d’achat immobilier de leurs habitants. Maël Bernier. Et elle d’ajouter que 17 villes sont ainsi différemment impactées avec des baisses de pouvoir d’achat allant de -1 m² à - 102 m². Les acteurs du secteur immobilier sont unanimes quant à la fluidité du marché. Toutefois, ce dernier demeure à la merci du niveau du meilleur taux. Si les taux augmentaient pour quelques raisons que ce soient (éclatement d’une bulle spéculative, tensions géopolitiques…), la situation risquerait de changer. Pour Maël Bernier, le passage à des taux supérieurs à 2 % sans grand effet sur le pouvoir d’achat immobilier pourrait en revanche avoir des conséquences réelles sur le moral des futurs acheteurs et ralentir la demande. Maël Bernier. Les villes qui perdent en mètres carrés Saint-Étienne et Bordeaux perdent quasiment une pièce. En effet, Bordeaux est la première ville à perdre le plus de mètres carrés. En seulement 1 an, près de 10 m² ont disparu. Si auparavant, il était possible d’acquérir 59 m² pour 1000 euros, aujourd’hui on ne peut avoir que 49 m² avec le même montant. La capitale girondine est également celle qui a connu une hausse importante (+12,1 %) en un an. Saint-Étienne, qui est l’une des villes les moins chères de France, a perdu pour 1000 euros par mois, soit environ 9 m² de surface finançable. Avec cette somme, par contre, on peut acquérir environ 155 m². Les villes qui connaissent une perte « nette » sont Le Mans (5 m² de perte en un an, avec 107 m² finançables), Rennes (7 m² finançables perdus en un an avec 70 m² au lieu de 77 m²). Lille est passée de 73 m² à 68 m². Celles qui ont perdu pour environ 4 m² sont Marseille, Dijon, Nantes et Lyon. Deux villes sortent toutefois du lot comme Toulon et Angers, qui ont gagné respectivement 4 m² et 2 m². Dans ces villes, les acquéreurs ont un pouvoir d’achat immobilier de 101 m² et de 91 m² pour 1000 euros par mois. Dans le classement, elles sont à la 5e et 6e place. Une stabilité du pouvoir d’achat est toutefois enregistrée à Nice pour 52 m².