Pour les jeunes, être en couple ou avoir un emploi sont les premières raisons de quitter le nid familial

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 10 décembre 2018 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le lundi 3 décembre 2018 14:51 par la Rédaction Meilleurtaux

Avec des prix de plus en plus élevés dans les grandes villes et un marché de l’emploi parfois complexe, les jeunes sont tentés de rester vivre chez leurs parents plus longtemps. Une enquête sur la jeunesse publiée par l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP) dévoile les principaux motifs de départs de ces jeunes qui ne sont pas si Tanguys que ça…

Alors que « Tanguy » n’était pas prêt à partir de chez ses parents, les jeunes Français ont des envies de départ freinées par des prix de logement élevés, des études qui n’en finissent pas et des conditions de travail pas toujours simples…

Selon le baromètre DJEPVA sur la jeunesse en 2018 publiée par l’Institut national de la jeunesse et de l’éducation populaire (INJEP), 66% des jeunes de 18 à 30 ans ont tout de même la volonté de quitter le nid contre 34% qui n’en ont pas du tout l’intention.

ImportantEn 2018, plus de 4 jeunes sur 10 habitent chez leurs parents.

Les deux principaux motifs de départ sont liés à la stabilisation de la situation personnelle ou professionnelle. 78% des jeunes ont ainsi envisagé de quitter le cocon familial une fois salariés et 78% lorsqu’ils se sont mis en couple.

Pour les célibataires, seulement 60% l’ont envisagé, soit une proportion moins importante que les tourtereaux. En outre, les femmes semblent avoir plus envie de prendre leur indépendance que les hommes (74% vs 61%).

Et si les jeunes sont prêts à quitter leurs parents pour s’installer à deux ou prendre leur indépendance seul suite à un nouvel emploi, 3 sur 10 sont revenus vivre chez leurs parents, notamment dans le cadre d’une séparation amoureuse ou de difficultés financières…

Des prix trop élevés par rapport aux salaires des jeunes

La difficulté des jeunes Français à devenir autonomes s’explique par une très forte augmentation des prix des logements à l’achat, qui se sont très largement déconnectés des revenus des ménages

INJEP.

Bien qu’ils se déclarent confiants pour leur avenir, avec des revenus qui progresseront et une situation professionnelle qui se stabilisera au fil des ans, les jeunes deviennent autonomes plus tard aujourd’hui que dans les années 70. Un élément à mettre en parallèle avec le taux de chômage chez les 20-29 ans en hausse suis les 10 dernières années.

Des prix de l’immobilier souvent inabordables seuls

Avec un marché immobilier (locatif ou d’accession) parfois inabordable seul, les jeunes attendent donc d’être en couple ou en colocation. Et Paris illustre bien cette problématique en étant la ville la plus chère pour se loger.

Une étude du site de location et colocation entre particuliers LocService revient d’ailleurs sur les loyers moyens parisiens : comptez 670 euros cc pour une colocation en moyenne VS 1065 euros pour un 30m² et 855 euros pour un studio…

Le logement est donc un poste de dépense très important pour les jeunes que leurs revenus ne peuvent pas toujours couvrir sans privation…

Et bien souvent l’achat immobilier est plus rentable que la location.

S’il est vite rentabilisé en province (en moins de 3 ans en moyenne), dans la capitale il faudra tout de même attendre plus de 11 ans pour rentabiliser son achat par rapport à une location…

La raison ? Bien que les taux immobiliers soient très bas actuellement, les prix eux ont dépassé les 10 000 euros du mètre carré dans la majorité des arrondissements… D’autres villes sont toutefois bien plus attractives en termes de prix et d’emploi.

En partenariat avec le site d’offres d’emploi Jobijoba, nous avons étudié l’attractivité des grandes villes françaises en termes d’emplois proposés en CDI et de prix immobiliers.

C’est ainsi à Grenoble que le marché semble le plus propice pour trouver un contrat à durée indéterminée et un logement avec un prix abordable…