Mars dernier, à l’occasion de l’action régionale pour le logement, la région Île-de-France, à travers une conférence de presse tenue par sa présidente Valérie Pécresse, a adressé au gouvernement quelques propositions concrètes pour alimenter les débats sur le projet de loi logement, alors à l’étude en Conseil des ministres. Pour construire davantage Afin d’encourager la construction, et ainsi mettre fin à la pénurie de logement, la région propose d’exonérer tout propriétaire, particulier ou entreprise, de la taxe sur la plus-value dès lors qu’ils consentent à libérer le foncier pour construire ou surélever leur immeuble. Selon Valérie Pécresse, il faudrait également générer un choc de l’offre en favorisant l’accession. Valérie Pécresse. Elle lance ainsi un appel pour le renforcement du PTZ et le rétablissement de l’APL Accession. La présidente a rappelé au passage que la construction de nouveaux logements requiert en parallèle la construction d’équipements publics pour répondre aux besoins des nouveaux habitants (écoles, crèches…). Valérie Pécresse. Pour y faire face, la région préconise la création d’un fonds régional d’aide aux maires bâtisseurs. Autres dispositifs à prendre La mixité sociale passe, non pas par la multiplication des logements sociaux qui sont déjà nombreux en Île-de-France, mais par l’instauration d’un équilibre entre les différents types de logements. En effet, une surpopulation de ménages précaires n’est pas une solution durable. La région propose ainsi d’intégrer dans la loi ELAN un dispositif anti-ghetto. Important Autre préconisation : prioriser les travailleurs qui résident dans la commune lors de l’attribution des logements sociaux en inscrivant le critère géographique dans les conditions d’éligibilité. Cette mesure vise à réduire l’éloignement entre le logement et le lieu de travail, ce qui en plus d’être bénéfique sur le niveau de stress des habitants, contribuerait à alléger le trafic routier et à décharger les transports en commun. Valérie Pécresse attire également l’attention des pouvoirs publics sur le cas des copropriétés dégradées et fortement endettées. Ces dernières se retrouvent le plus souvent dans l’impossibilité de régler les factures des travaux, en attendant le remboursement de l’ANAH qui prend plusieurs mois. Pour y remédier, la région préconise le préfinancement des subventions par la Caisse des Dépôts.