Après une année 2017 marquée par des chiffres record en termes de volumes de transactions, l’activité sur le marché de l’immobilier est en perte de vitesse. Cette nette décélération est due notamment à la réforme des aides publiques au logement, qui pénalise notamment les primo-accédants, pourtant revenus en masse avec la chute des taux de crédit. La réforme des aides publiques exclut les primo-accédants du marché Depuis le 1er janvier 2018, l’APL accession n’existe plus pour les ménages modestes désireux d’acheter pour la première fois leur résidence principale. Quant au Prêt à taux zéro, il est prolongé, mais il a subi un recentrage : Ainsi, dans les zones urbaines les plus tendues (A, Abis et B1), les projets d’achat d’un bien immobilier ancien nécessitant des travaux ne sont plus éligibles au PTZ. Dans les zones rurales et périurbaines (B2 et C), qui concentraient plus de 50 % des prêts gratuits finançant l’acquisition d’un logement neuf en 2017, l’enveloppe est réduite de moitié. La conséquence immédiate de ces changements est la baisse notable du pourcentage de primo-accédants parmi les dossiers reçus par les banques et les courtiers. En effet, en s’ajoutant à la flambée des prix des derniers mois, la réévaluation des dispositifs d’aide à l’accession à la propriété a désolvabilisé les ménages les moins aisés. Pour ceux qui ont encore la possibilité de se lancer, le montant de l’emprunt souscrit tendance à augmenter. Selon les professionnels du crédit, il a passé la barre des 200 000 euros pour un prêt sur 236 mois, alors qu’en janvier 2018, il s’élevait à 196 604 euros remboursables en 235 mois. Les professionnels du marché redoutent le décrochage du marché Sans un revirement apporté par la future loi ELAN, le ralentissement du marché risque de s’accentuer au cours des prochains mois, d’autant que les prix poursuivent leur hausse, surtout dans les grandes métropoles. Les agents immobiliers aussi s’inquiètent de la situation. Ils observent notamment une pénurie de l’offre et une légère baisse du nombre de ventes. Autant de signes qui semblent indiquer l’atteinte du pouvoir d’achat maximum des Français…