Le nombre de projets immobiliers financés grâce au prêt à taux zéro a enregistré une forte baisse lors du premier trimestre de cette année. L’ajustement entré en vigueur au début de l’année est la cause principale de cette diminution, qui s’accompagne d’une réorientation dans le sens souhaité par le législateur. Les zones tendues sont désormais plus favorisées. 37 % de dossiers en moins par rapport à l’année dernière Le rapport d’information de la Commission des Finances de l‘Assemblée nationale dévoilé le 18 juillet fait état d’une importante diminution des opérations intégrant le prêt à taux zéro au cours du premier trimestre 2018, avec seulement 12 154 opérations enregistrées contre 19 000 l’année dernière à la même période, soit un repli de -37 %. Les dossiers de prêt destinés à financer un achat dans l’ancien ont chuté de 25 %, avec 3 627 opérations traitées contre 4 840. Même chose pour les prêts souscrits pour le neuf qui sont passés de 14 444 à 8 527. Cette baisse généralisée s’explique par l’ajustement qui a changé les conditions d’éligibilité : Important Depuis le 1er janvier 2018, ce prêt est désormais réservé aux constructions dans les zones tendues et aux rénovations dans les régions comportant une large offre immobilière. Davantage d’opérations immobilières financées dans les zones tendues Ainsi, les achats dans l’ancien dans les zones A et B1 ne peuvent plus être financés par le prêt à taux zéro ou PTZ. Il s’agit des villes et de leurs banlieues. C’est ce qui explique la baisse des souscriptions relatives aux acquisitions dans l’ancien. En revanche, l’achat en l’état futur de rénovation dans les zones B2 et C (villes de taille moyenne et zones rurales) est désormais éligible à ce dispositif. On assiste donc à un recentrage des opérations, qui va dans le sens souhaité par le législateur, selon la Commission des Finances. Certes, les prêts concernant les achats dans le neuf ont diminué, mais les zones tendues sont aujourd’hui privilégiées. Important 47% des PTZ enregistrés début 2018 portent sur les zones A et B1, où le prêt est uniquement possible pour les acquisitions dans le neuf. En 2017, ce type de dossier constituait seulement 37 % de la totalité des prêts accordés sur toute l’année. Cette tendance favorise les revenus intermédiaires, qui représentent les principaux bénéficiaires du prêt.