D’après les chiffres fournis par la Banque de France, les démarches de renégociation sont en forte diminution depuis janvier, alors que la production de crédits est toujours assez soutenue avec un encours moyen de 16 milliards d’euros par mois sur la première moitié de l’année. Malgré une perte conséquente de pouvoir d’achat pour les ménages, le marché de l’immobilier reste donc dynamique. Les renégociations de crédit sont devenues moins intéressantes Avec des taux d’intérêt qui sont restés assez stables depuis le mois de janvier, renégocier son prêt immobilier n’est plus aussi intéressant que par le passé, car les gains escomptés sont minimes ou nuls. De plus, les banques ont largement assoupli leurs conditions pour contrebalancer la hausse des prix des logements et la baisse des aides gouvernementales pour l’accession à la propriété. Pour ceux qui souscrivent un emprunt actuellement, le taux réel, c'est-à-dire celui auquel on retranche l’inflation, peut même être négatif. Important Cela signifie qu’en ce moment, il est possible de gagner de l’argent en contractant un prêt immobilier, car la somme remboursée au final sera moins importante que celle obtenue au départ grâce à la perte de valeur de la monnaie. Difficile donc de trouver meilleures conditions. Les renégociations en forte diminution La plupart des personnes qui avaient contracté un crédit par le passé l’ont déjà renégocié afin de bénéficier des taux qui sont historiquement bas depuis 2017. Pour les autres, l’opération est moins intéressante et c’est ce qui a entrainé la chute de ces démarches. Au cours du premier semestre, la part des renégociations dans le total de la production de crédit n’a été que de 18 %, alors que ce pourcentage s’élevait jusqu’à 60 % l’année dernière. Cette proportion est la plus faible enregistrée depuis 2014 et cette tendance devrait encore se poursuivre au vu des conditions actuelles qui sont toujours très favorables. Important Si l’inflation venait à croitre rapidement et que la banque centrale remontait ses taux directeurs, les renégociations pourraient même devenir très rares, car les conditions d’emprunt seraient beaucoup moins avantageuses.