La rivalité entre les banques a entraîné une baisse constante des taux de l’immobilier, désormais proches de leurs niveaux les plus bas historiques. Elles proposent également des conditions d’octroi très avantageuses. Les autorités monétaires s’inquiètent cependant des conséquences à long terme de ces mesures. Des taux bas et des durées de remboursement plus longues Actuellement, nous ne sommes pas si loin du niveau historiquement le plus bas des taux immobiliers, qui était de 1,08 % au troisième trimestre 2016. Aujourd’hui, avec un bon dossier et l’accompagnement d’un courtier immobilier compétent, il est possible d’obtenir des taux avoisinant le 1,12 % pour un crédit sur 20 ans. Les banques ne ménagent pas leurs efforts pour séduire de nouveaux clients. En effet, les investisseurs se font rares à cause de la hausse des prix et la réduction des aides à l’accession de l’État. Par ailleurs, la croissance indéniable de l’activité de courtage renforce la concurrence entre elles. Important Ainsi, outre ces taux particulièrement bas, certains établissements offrent la possibilité de souscrire à un emprunt à 110 %. La durée de remboursement a également été revue à la hausse. Les prêts à très long terme sont de nouveau proposés et peuvent aller jusqu’à trente ans et plus. Les autorités monétaires incitent les banques à freiner sur le crédit Le 11 juin dernier a été publiée une note du HSCF (Haut Conseil de stabilité financière) qui déclarait « surveiller la progression des conditions d’octroi de prêt immobilier appliquées par les banques et leurs conséquences sur le bilan des établissements ». Le nombre d’opérations de souscription et de rachat des crédits a augmenté 5 % sur une année. Parallèlement à cette croissance notable, la dette des ménages est en hausse dans l’Hexagone, et il ne s’agit pas uniquement des prêts immobiliers. D’après la Banque de France, le taux d’endettement des Français est le plus élevé dans la zone euro. Banque de France. Les autorités monétaires réclament des banques qu’elles freinent un peu sur les crédits. La remontée inévitable des taux, même si ce n’est pas pour tout de suite, risque en effet d’avoir de graves conséquences sur leur santé financière.