Dans une étude publiée par le magazine Capital qui s'intéresse à l’évolution du budget des ménages pour leur achat d’un logement dans plusieurs grandes agglomérations françaises, on constate que celui-ci varie beaucoup entre Paris et les villes de province, mais aussi qu’il diminue de plus en plus depuis le début 2018 dans de nombreuses zones du territoire. Un budget en berne Les orientations prises par le gouvernement depuis le 1er janvier ont entrainé une chute assez brutale de la capacité d’emprunt des ménages, car nombre d’entre eux ne peuvent plus bénéficier des aides à l’accession ou du prêt à taux zéro. Important Cela se ressent beaucoup sur les montants des emprunts que l’on peut souscrire et certaines personnes optent donc pour une habitation plus petite ou moins bien située. Pour d’autres, le choix se tourne plutôt vers l’abandon provisoire du projet en attendant des conditions plus favorables. Malgré que les banques aient fait des efforts conséquents pour compenser cela, les mesures qu’elles ont prises ne suffisent plus. Ainsi, la demande s’affaiblit et devrait prochainement déboucher sur une baisse des prix des logements, car les propriétaires vont avoir de plus en plus de difficultés à trouver des acquéreurs. Une grande disparité sur le territoire Sans grandes surprises, on apprend dans les résultats de l’étude que le budget moyen disponible pour l’achat d’une habitation est entre 2 et 6 fois supérieures à Paris par rapport aux villes de province. Celui-ci a de plus diminué dans la plupart des agglomérations, ce qui est un mauvais signe pour le secteur. Important En effet, cela signifie que la demande va régresser progressivement entrainant un ralentissement important de l’activité de nombreux professionnels. À Nîmes ou à Grenoble, des métropoles très dynamiques qui attirent beaucoup d’investisseurs, ce budget d’achat a augmenté, bien que la tension immobilière n’y soit pas trop forte. Cependant, la tendance générale est à la baisse. Ainsi, les prix des logements vont très certainement entrer dans une période de repli, surtout que la prochaine hausse des taux d’intérêt va encore réduire la capacité d’emprunt de la population.