S’étant amoindrie au printemps, la proportion des primo-accédants dans le total des acquéreurs immobiliers s’est inscrite à la hausse cet été. Ainsi, cette catégorie d’emprunteur fait un retour sur le marché et manifeste une plus grande volonté d’emprunter pour concrétiser leur projet immobilier et ce, malgré la montée des taux d’intérêt et des prix des biens. Tour d’horizon ! Les données enregistrées au début de l’été laissaient prédire qu’en raison de l’accroissement des prix immobiliers, les primo-accédants (individus qui achètent pour la première fois un logement ou qui deviennent propriétaires d’une résidence principale pour la première fois) allaient fuir le marché. Les chiffres d’un courtier montrent en effet qu’entre avril et juin, la part de cette catégorie d’emprunteurs dans le total des acquéreurs immobiliers a basculé de 44% à 42,4%. Les données du même courtier sur le mois de juillet indiquent toutefois que ces derniers reviennent sur le marché immobilier. Durant ce mois, les primo-accédants ont réalisé 55% des transactions dans le secteur. La prudence s’impose Les primo-accédants tentent un retour sur le marché immobilier avec un pouvoir d’achat qui semble être en progression. De juin à juillet, le montant de leur emprunt moyen, pour une durée de 236 mois (soit 19 ans et 6 mois), est passé de 197 893 euros à 208 150 euros. Le directeur général adjoint de l’établissement de courtage invite toutefois à la prudence face à cette situation. Cette catégorie est fragile, car elle se voit de plus en plus exclue des grandes villes et des zones tendues à cause de la double hausse des taux et des prix fait-il valoir. Directeur général adjoint de l’établissement de courtage. Une hausse de l’effort consenti pour emprunter Il convient par ailleurs de relativiser la progression du pouvoir d’achat des primo-accédants. Celle-ci ne se traduit pas par une hausse de leurs revenus mais plutôt par un plus grand effort à emprunter en dépit de la hausse des taux immobiliers. Les données des spécialistes témoignent de cette progression de l’effort consenti pour emprunter, l’acquisition des primo-accédants était passée de ce fait de 4,54 à 4,66 ans de leurs revenus entre juin et juillet. Du côté des accédants, le montant moyen de l’emprunt est estimé à 214 254 euros, soit environ 4,79 années de revenus. Les primo-accédants souhaitant devenir propriétaires d’une résidence principale représentant 55% des acheteurs, le solde des acquisitions se décompose comme suit : 36% (80% des acquisitions hors primo-accédants) concernent l’acquisition d’une résidence principale par des acheteurs déjà propriétaires ; 6% (13,3%) celle de résidences locatives et 3% (6,7%) celle d’autres biens immobiliers (résidences secondaires, commerces, etc.).