Avant les années 90, les politiques monétaires étaient parmi les outils fondamentaux déployés dans la régulation macroéconomique. Depuis un moment, leur rôle en tant que de régulatrices des prix et de l’inflation a changé notamment avec la « Grande Récession ». En ce sens, les analystes s’interrogent sur l’efficacité de ces stratégies élaborées par les banques centrales. Les tendances actuelles tranchent en défaveur des banques centrales. Plusieurs indices remettent en question l’efficacité des politiques monétaires. Parmi ceux-ci, notons l’impossibilité de réduire les taux d’intérêt réels. À cela s’ajoute l’incompatibilité des politiques monétaires avec la politique conjoncturelle. En effet, ces institutions confirment leur utilité dans la stabilisation financière depuis la crise. Cette fonction porte toutefois préjudice à l’objectif de régulation conjoncturelle. Notons en troisième lieu l’influence de la politique monétaire américaine sur l’économie internationale. Rappelons que les prix des actifs, les agrégats de crédit et les taux d’endettement des nations riches connaissent une interdépendance. Des cycles économiques causés par un endettement important en dollar de la plupart des grandes banques. La mission des banques centrales devient une problématique La remise en question sur l’efficacité des politiques monétaires s’expliquerait dans un premier temps par l’impossibilité de diminuer considérablement les taux d’intérêt réels. Une telle initiative risque de compromettre le redémarrage d’un investissement. Par ailleurs, les pressions concurrentielles internationales et le changement qui s’opère sur le marché du travail impliquent un affaiblissement à caractère structurel de l’inflation. Par conséquent, les banques centrales se voient privées de leurs tâches principales et s’orientent désormais vers la régulation macroéconomique. Pour sa part, la Fed décide de s’occuper de la réduction du chômage. Pourtant, le taux d’activité connaît une importante progression. En second lieu, notons que la crise permettait aux banques centrales de revendiquer leur rôle dans la stabilisation financière. Elles profitaient de cette situation pour garantir la liquidité du système bancaire et d’intervenir sur plusieurs marchés financiers. Cependant, la fonction des banques centrales en matière de stabilisation financière risque de se trouver en contradiction avec l’objectif de régulation conjoncturelle. Prenons à titre d’exemple la position prise par la Fed avant la crise. À cette époque, cette dernière a laissé la bulle de crédit se développer pour remédier à la récession survenue après la bulle internet. La politique monétaire des autres pays dépend de celle des États-Unis Aux deux problèmes évoqués antérieurement s’ajoute l’interdépendance entre les politiques monétaires nationales. À ce sujet, soulignons qu’il existe une corrélation entre le taux d’endettement des pays avancés, les agrégats de crédit et les prix d’actifs. Ces différents cycles financiers résultent notamment d’un endettement important des enseignes bancaires utilisant le dollar. À cet effet, la politique monétaire américaine devient un facteur déterminant sur l’échelle internationale. En résumé, les objectifs des banques centrales restent flous. Leur efficacité devient, en ce sens, incertaine. Cette inefficacité s’explique entre autres par une incohérence et par le déficit des instruments d’action à savoir les taux directeurs.