La remontée des taux immobiliers impacte peu

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 14 mars 2017 .
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Publié le mardi 14 mars 2017 12:34 par la Rédaction Meilleurtaux

En 2016, lorsque les taux sont arrivés à un niveau historiquement bas, un bon nombre de ménages ont pu tirer avantage de la situation. En effet, selon les calculs évoqués par l’Observatoire Crédit Logement, la chute des taux pouvait s’aligner à une baisse de 24% des tarifs immobiliers depuis l’année 2011.

Les taux immobiliers ont chuté de manière spectaculaire au cours de l’année 2016, si bien que les ménages français ont pu profiter de la conjoncture pour contracter de crédits auprès des nombreux établissements financiers.

De plus, la décision de l’État de reconduire un certain dispositif d’aide à l’accession à la propriété en 2017, notamment du prêt à taux zéro, a permis à 120.000 emprunteurs de rendre leur situation financière plus crédible.

Ainsi, ses ménages ont pu s’offrir un logement plus spacieux et plus confortable, tout en préservant la valeur des mensualités qu’ils auraient dû payer s’ils avaient contracté un prêt quelques années auparavant.

Et dans la même foulée, une chute de 5% a été observée au niveau des tarifs immobiliers, permettant ainsi aux acheteurs d’acquérir davantage de pouvoir d’achat. Mais vers la fin de l’année, ces tarifs ont commencé à remonter légèrement la pente, se conjuguant à une remontée des taux d’intérêt.

Les taux repartent à la hausse, et les tarifs aussi

Durant l’année 2016, les taux immobiliers ont été à un niveau historiquement bas, confortant le pouvoir d’achat des aspirants à la propriété. Selon les chiffres de la Banque centrale française, un total de 251 milliards de crédits immobiliers a été distribué cette année-là par les diverses banques du pays. 45% de ces crédits font référence à des actes de renégociation dans le but de bénéficier d’un taux plus intéressant. Selon un courtier du domaine, les résultats de distribution de crédits pour cette année sont même allés au-delà des attentes.

Mais cette euphorie est sur le point d’arriver à son terme, et certains professionnels semblent même s’inquiéter d’une éventuelle menace de remontée des taux. En effet, après avoir atteint leur apogée, les taux immobiliers, qui ont fortement soutenu le dynamisme du marché même, sont en train de remonter la pente, entrainant avec eux les tarifs immobiliers.

Et quand bien même ces taux ne sont pas encore arrivés à un niveau inquiétant, les deux derniers mois de l’année 2016 ont déjà affiché des taux respectifs de 1,31% et de 1,38%. À noter que cette remontée des taux immobiliers est principalement due à une hausse de 0,12% à 1,10% des OAT à 10 ans, alors que ces taux sont les références dans le domaine du crédit immobilier. Un bureau d’études économique qui se consacre aux analyses sur les secteurs et les entreprises de préciser que :

Un plancher a été atteint et une remontée apparaît inéluctable, ainsi qu’une accélération de l'inflation, (+1,1%, contre 0,2% en 2016), avec là encore un impact sur les taux.

Une conjoncture favorable aux investissements

Pour les promoteurs de maisons individuelles, l’année 2017 semble être une année prometteuse. Patrick Vandromme, le président de l’entreprise leader du marché immobilier Maison France Confort, de soutenir que :

Après quatre ans d'activité en baisse, on a vécu une année de bonheur grâce aux taux très bas. Et le Crédit foncier pronostique une remontée à 1,80% fin 2017: cela nous coûtera quelques clients, à la marge, sans être une catastrophe.

Patrick Vandromme

De son point de vue, ce professionnel de l’immobilier estime que l’effet positif de la remontée des taux immobiliers devrait se faire sentir dans les prochains mois à venir. Aussi, l’on devrait voir davantage d’achats bouclés avant même que les banques ne proposent des conditions d’emprunt moins souples. À noter que pour ce promoteur immobilier, 70% de sa clientèle est classé dans la catégorie du primo-accédant.

Quoi qu’il en soit, les taux ne devraient pas connaitre une augmentation trop brusque, étant donné que la concurrence entre les banques par rapport aux coûts des emprunts se fait rude. De notre point de vue, le secteur de l’immobilier reste une priorité pour les établissements financiers, qui préservent les mêmes objectifs de vente de 2016 pour cette année 2017.