Avec une croissance de 20 % des ventes de maisons individuelles en 2016, les Français confirment leur goût pour une habitation adaptée à leurs besoins et à leurs envies, plutôt que pour un appartement. Profitant des taux toujours faibles et de la bonne configuration des aides de l’État, nos compatriotes n’hésitent pas à construire, malgré la hausse des prix. Le succès de la maison individuelle Selon les chiffres du syndicat LAC/FFB, il s’est vendu en 2016 plus de maisons individuelles neuves (133 600) que d’appartements neufs (118 424). L’attrait des Français pour la maison individuelle ne se dément pas, et même se renforce, puisque ce segment de la construction a progressé de 20 % en un an. Cette reprise du marché a été ressentie dans toute la France, mais plus particulièrement dans les Pays de Loire, l’Île-de-France et les Hauts de France. La faiblesse des taux d’intérêt explique bien sûr cet engouement, mais l’argument décisif est, sans aucun doute, l’adéquation des aides de l’État avec les besoins des ménages. Les récents aménagements du prêt à taux zéro (PTZ) ont renforcé ses attraits. Les primo-accédants peuvent désormais financer 40 % du coût de leur logement avec un PTZ et bénéficient d’un différé total de remboursement. Et le dispositif Pinel favorise le placement dans une maison ou pour préparer sa retraite. L’évolution du marché à travers les années Pour mieux percevoir les tendances du marché, le syndicat a comparé les bons résultats de 2016 avec 2010, année également faste avec 146 000 maisons vendues. Si l’acquéreur moyen a vieilli, passant de 39 ans en 2010 à 46 ans en 2016, dans le même temps, la part des primo-accédants a baissé de 71 % à 50 %. Sur le plan des prix, ils ont connu une certaine croissance, le prix moyen d’une maison grimpant de 141 000 € à 177 000 € hors foncier, le terrain lui doublant presque en passant de 57 400 € à 91 000 €. Conséquence, la surface achetée a baissé de 1300 m² en moyenne à 1000 m². Reste à savoir comment va évoluer le marché dans les mois qui viennent. Le Crédit Foncier table sur un taux d’intérêt de 1,8 % à la fin de l’année, restant donc très attractif. Quant aux aides, la profession espère que le nouveau ministre ne changera pas un dispositif qui a permis de relancer l’emploi dans le bâtiment.