Vous prévoyez de vendre votre logement actuel en vue d’en acheter un autre. Et vous n’avez qu’une seule idée en tête : boucler l’achat au plus vite. Un conseil : réfléchissez à deux fois avant de souscrire un crédit-relais. Bien que cette solution semble intéressante, elle n’est pas sans risque. Quand faut-il souscrire un crédit relais ? Idéalement, mieux vaut déjà avoir trouvé un nouveau toit avant d’envisager de quitter votre maison. Cela vous laisse du temps pour bien planifier votre déménagement et vous donne la possibilité de déplacer certaines de vos affaires avant le jour J. Cependant, à moins de disposer d’un apport personnel confortable pour finaliser rapidement l’acquisition, vous aurez certainement besoin de souscrire un prêt relais. Important Il s’agit d’une avance de trésorerie accordée par votre banque pour vous aider à financer l’achat du nouveau bien sans attendre d’avoir vendu votre ancien logement. La durée de ce prêt est courte, généralement entre 12 et 24 mois, et il se rembourse en seule fois, à l’échéance (in fine). Mais dans la pratique, le capital prêté est habituellement remboursé à la vente du bien. Généralement, son montant représente entre 60 et 80 % de la valeur du bien (prix estimé par un expert mandaté par la banque). Ce qui contraint souvent l’emprunteur à souscrire en parallèle un prêt amortissable classique pour pouvoir financer la totalité de la nouvelle acquisition. Autre particularité de ces prêts : leurs taux sont généralement plus élevés que ceux des crédits immobiliers classiques. Les pièges à éviter Bien que pratique, le prêt relais n’est donc pas sans risque et quelques précautions s’imposent avant de franchir le pas. Important Ainsi, pour éviter de mauvaises surprises, pensez à vous renseigner sur les taux appliqués par les banques pour leurs offres de crédits relais, mais surtout sur les conséquences de la survenue d’incidents, par exemple en cas de non-réalisation de la vente dans les délais impartis. Dans un arrêt rendu le 18 janvier dernier (n° 15-14665), la Cour de cassation a en effet statué que : tant que le prêt relais n’a pas été soldé, et même au-delà de l’échéance prévue, le crédit continuera à générer des intérêts qui pourront être prélevés par la banque sur le compte de son client.