En avril, pour le cinquième mois consécutif, les taux d’intérêt des crédits immobiliers s’affichent en hausse. S’ils restent globalement proches des seuils historiques atteints en 2016, certains profils d’emprunteurs sont plus impactés par l’ajustement des barèmes. D’autres en revanche, continuent de bénéficier de conditions très attractives. Des taux compris entre 1,05 % et 1,60 % sur 20 ans pour les meilleurs profils Selon les courtiers en prêt, les prêts sur 20 ans sont accordés à un taux compris entre 1,20 % et 1,60 % pour les meilleurs dossiers. Quelques enseignes vont jusqu’à appliquer des décotes allant jusqu’à 0,50 % sur les barèmes standards pour les profils « premium ». Cette stratégie des banques répond à la concurrence accrue qu’elles se livrent pour conquérir ces profils très rentables malgré des taux minimes. Pour les autres candidats à l’emprunt immobilier, les conditions d’octroi restent stables, d’autant que la plupart des établissements ont dépassé leurs objectifs de production de crédit au premier trimestre. Qui sont ces emprunteurs que se disputent les banques ? Le premier critère des banques est le niveau de revenus. Élevés, ils présagent des ressources importantes pour les banques à l’avenir, lorsqu’une relation pérenne s’établit. Les couples en CDI qui gagnent plus de 4.000 euros par mois à deux sont les chouchous des banques. L’apport personnel, qui sert à couvrir au moins les droits de mutation, devient un atout plus qu’une obligation. Mais pour décrocher les taux les plus bas, il vaut mieux apporter au moins 10 % du montant de l’opération. Fin des taux inférieurs à 1 % sur 20 ans Malgré des crédits toujours bon marché donc pour les profils privilégiés des prêteurs, les offres avec un taux à moins de 1 % ont pratiquement disparu. Parmi les exceptions, on retrouve notre agence de Calais, qui a récemment négocié un taux de prêt immobilier de 0,95 % sur 15 ans. Bien que moins attrayants que l’année dernière, des records sont encore atteints, comme ces crédits à 1,20 % sur 20 ans en région parisienne et à Perpignan, ou à 1,50 % sur 25 ans. Les dossiers solides devraient continuer à en profiter avant l’arrivée du second semestre, dans un contexte d’incertitude totale.