Tout le monde l’a sûrement remarqué ! Les taux d’intérêt moyens sur le marché des crédits immobiliers ont connu une légère hausse de 0.2% depuis la fin de l’année 2016. Les effets du dynamisme des activités immobilières ces derniers mois commencent à apparaître petit à petit. Cet ajustement n’a pas surpris les emprunteurs. Pour eux, les conditions des prêts restent toujours très incitatives ; dès lors, ils signent des contrats de crédit en tout optimisme. Le prêt immobilier devient une solution de financement évidente pour les personnes désireuses de devenir propriétaires. Les conditions et les procédures de demande sont indéniablement facilitées par les progrès technologiques acquis par les banques. Cette hausse des taux était indispensable pour équilibrer l’offre et la demande et surtout pour éviter que la guerre sur les taux déstabilise l’environnement bancaire. La plupart des clients sont séduits par des variables autres que le taux quand ils prennent des décisions d’emprunt. En effet, cette année, les taux des crédits immobiliers affichent une hausse 0.2% (le taux moyen était de 1,46 % le 25 avril, selon l’Observatoire Crédit logement). Mais ce taux n’a pas découragé les emprunteurs pour le moment, la hausse est plus ou moins tolérable. L’Observatoire Crédit logement a jugé utile de souligner : En dépit des tensions qui ont affecté le marché obligataire depuis la fin de l’été, la remontée des taux des crédits immobiliers n’a donc été ni rapide ni forte Ce léger renchérissement du crédit immobilier s’observe pour toutes les catégories de prêt en termes de durée de remboursement. La demande est inélastique. La demande de prêts suit toujours une trajectoire ascendante malgré la remontée des taux. L’Observatoire prévoit la poursuite de cette hausse dans les mois à venir et déclare : L’activité progresse à un rythme rapide, rarement observé en cette période de l’année Observatoire Crédit logement. À ce rythme, le nombre de prêts bancaires accordés va garder une croissance annuelle de 4,8 %. Cette très forte hausse des transactions conduit à la flambée des prix des logements disponibles sur le marché. Au cours du premier trimestre de cette année, les prix ont ainsi progressé de 0,6 % (+ 3,6 sur un an). Pour les anciens logements, le volume de transaction ne cesse de croître également avec une hausse annuelle de 7,7 %. Sur un marché dynamique, les vendeurs n’ont pas vraiment révisé leur proposition de prix. Après plusieurs mois de hausse, les prix affichés se maintiennent donc à haut niveau. Michel Mouillard,professeur à l’Université Paris Ouest. La hausse des prix est maîtrisée. Certes, les prix continuent de s’accroître dans la plupart des grandes villes, mais si on raisonne globalement, le niveau général des prix de toutes les catégories d’immeuble est plus ou moins maîtrisé. Ainsi, selon les experts qui ont créé un baromètre très fiable, auquel la majorité des professionnels de l’immobilier se réfèrent : Les prix reculent toujours rapidement sur Le Havre (– 5,1% en un an), Perpignan (– 6,6 %) ou Saint-Étienne (– 5,3%) et les hésitations laissent progressivement la place à baisse des prix à Limoges (– 1,2 %) et à Rouen (– 2,3 %). Experts immobilier La hausse est quand même palpable dans certaines capitales régionales, comme à Bordeaux (+ 5 % par an), Lyon (+ 5,4 %), Nantes (+ 5,2 %) ou Strasbourg (+ 6,2 %) mais c’est tout à fait normal vu l’emplacement des immeubles.