Si on analyse l’évolution des baromètres très connus dans le secteur immobilier, ce mois de mai affiche un lot de bonnes nouvelles en ce qui concerne les taux d’emprunt appliqués sur le marché dans certaines régions de l’Hexagone. En effet, pour la première fois depuis le début de cette année, on ne décèle aucune hausse à l'horizon pour les taux moyens. Au contraire, des baisses de taux immobiliers se font sentir dans bon nombre de régions. Cette nouvelle tendance à la baisse des taux prêt immobilier avait commencé au début de ce mois de mai. Cette baisse n’a pas manqué de ravir les emprunteurs qui commençaient à voir leurs pouvoirs d’achat immobiliers en chute depuis quelques mois. Outre l’effet du mécanisme de la loi de l’offre et de la demande, certains établissements bancaires qui présentent des barèmes à la baisse voient en ce léger fléchissement des taux une source d’opportunité pour inciter les particuliers à emprunter davantage. Les durées d’emprunt concernées par cette baisse sont celles qui affichent une demande en nette progression, c'est-à-dire les crédits qui s’étalent sur une durée de 15, de 20 et de 30 ans. Vu la conjoncture actuelle, cette tendance a été attendue depuis le début du printemps. Néanmoins, vers le début du mois de mai, la plupart des baromètres relèvent 13 barèmes bancaires à la hausse et 16 barèmes qui sont en situation de stagnation. En général, les baisses s’établissent entre 1 et 20 centimes pour les taux mini et entre 5 et 10 centimes pour les taux moyens. Remarquons que la baisse des taux immobiliers a été appliquée par 2 établissements nationaux et 5 banques régionales au début du mois de mai. Certains observateurs pensent que l’ampleur de cette baisse n’est pas encore suffisante pour rattraper les hausses continues observées depuis le début de l'année. Mais il n’en reste pas moins que la barre psychologique de 2% sur les emprunts de 25 ans reste constante. En plus, le niveau moyen des taux d'intérêt demeure un élément déterminant pour le financement d’une acquisition immobilière. Que disent les chiffres ? Certes, les nouvelles grilles bancaires ne sont pas nombreuses en ce mois de mai. Mais on a pu remarquer quelques disparités régionales en ce qui concerne la baisse des taux d’emprunt immobilier en France. En effet, 8 nouveaux barèmes apparaissent dans la région Sud-ouest, alors qu’on en découvre que deux dans la région Est. Parmi les nouvelles grilles en hausse, la région Ouest est la plus remarquable avec ses 4 barèmes en augmentation. Mais sur tout le territoire national, on dénombre en moyenne deux barèmes à la hausse. Globalement, les taux mini et moyens sont en baisse et comme on l’a dit, les baromètres relèvent des disparités entre les régions. Si on prend le cas des prêts étalés sur 25 ans, la région la plus attractive pour contracter un prêt immobilier est la région Nord avec un taux mini de 1,51%. Elle est suivie de près par la région Sud-ouest (1,55%) et la région Rhône-Alpes-Auvergne (1,62%). Si on analyse les taux mini sur l’ensemble des régions, on aura les résultats suivants : Un seul taux minima a connu une augmentation ; 26 taux ont diminué entre 1 et 20 centimes ; 15 taux sont restés constants. Quant aux taux moyens : 30 taux ont diminué soit de 5, soit de 10 centimes ; 12 taux sont restés stables. Les principaux facteurs qui influencent les taux immobiliers Bien évidemment, les taux appliqués sur le marché changent intempestivement car les banques varient leurs taux selon l’aspect de la concurrence et leurs objectifs mensuels. Mais on peut aussi expliquer la variation des taux immobiliers à partir d’autres facteurs tels que les Obligations Assimilables au Trésor ou OAT. En effet, ces emprunts émis sur le long terme pour financer les dépenses de l’État ont une forte influence sur le coût des prêts octroyés par les banques. La hausse ou la baisse du taux de l'OAT demeure un bon indicateur pour prévoir l’évolution des taux immobiliers. Si le taux moyen des OAT monte, les taux d'intérêt immobiliers progresseront également à la hausse et c’est le contraire qui se produit quand le taux des OAT baisse. Le taux directeur de la BCE impacte également les taux affichés sur le marché du crédit bancaire, notamment les taux variables ou Indice Euribor. Enfin, les évènements macro et microéconomiques ne sont pas négligeables dans l’évolution du marché du crédit immobilier (élections présidentielles, géopolitique, etc.).