Bien que les prix augmentent chaque année de 5 %, les ventes de logements neufs ne ralentissent pas. 2017 ne fait pas exception avec 35 059 unités vendues jusqu’à fin mars, soit une hausse de 13,8 % par rapport au premier trimestre, selon les derniers chiffres de l’Observatoire de la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI). Les taux d’intérêt faibles et les dispositifs d’aide à l’accession à la propriété sont les principaux piliers de ce dynamisme. Demande soutenue sur le marché du neuf Les Français apprécient l’immobilier neuf pour son confort et sa qualité selon la présidente de la FPI, mais le marché doit surtout son succès à une conjoncture favorable. D’une part, les taux d’intérêt, malgré une légère remontée ces derniers mois, restent proches de leurs seuils historiques. D’autre part, le dispositif fiscal Pinel encourage les investissements locatifs, tandis que le PTZ facilite les primo-accessions. D’ailleurs, sur les 35 059 biens vendus au cours des trois premiers mois de l’année, 28 493 ont été acquis pour ces deux types d’acquisitions. Important Avec +11,3 % de progression, le neuf finit le trimestre en hausse pour la 10e fois consécutive. Pour répondre à cette forte demande, les promoteurs sont à pied d’œuvre. Au premier trimestre 2017, le nombre de mises en vente de maisons et appartements a augmenté de 8 % sur un an, à 28 541 unités. Malgré leurs efforts, le rythme de lancement de nouveaux programmes a décéléré par rapport aux 3e et 4e trimestres 2016, où il était de +11 %. Le décalage entre les mises sur le marché et les ventes a entraîné une baisse de 1,3 % de l’offre. Ainsi, entre fin mars 2016 et fin mars 2017, le volume de logements disponibles à la vente est passé de 92 092 à 90 925. Elle représentait donc 9 mois de fonctionnement du marché en fin mars contre 11,4 mois un an plus tôt. Afin d’éviter une pénurie, les promoteurs doivent s’adapter aux évolutions des besoins des Français. Repli de l’offre, hausse des prix Dans ce contexte de léger déséquilibre entre l’offre et la demande, les prix remontent. Hors parking, le mètre carré neuf en logement collectif coûtait en moyenne 4 177 € à travers la France. Important C’est 5,1 % de plus qu’au premier trimestre 2016. La FPI attribue cette évolution à 3 facteurs : l’allongement du délai de montage des programmes, l’accroissement des coûts de construction et l’appréciation du prix des terrains constructibles. Malgré tout, les promoteurs, soucieux de préserver le pouvoir d’achat immobilier des ménages et de maintenir la tendance positive actuelle, restent prudents dans la fixation des prix. Ils proposent même des solutions au gouvernement pour le fameux choc d’offre voulu par le nouveau président : simplification des normes pour réduire les coûts de production, mise en place d’avantages fiscaux pour encourager la vente de terrains, création d’un dispositif pour limiter les recours abusifs contre les permis de construire.