Malgré une légère hausse des taux immobiliers qui s’est fait sentir depuis le début de cette année, les emprunteurs sont loin d’être découragés. En effet, le désir de devenir propriétaire est plus fort d’autant plus que les crédits immobiliers proposés par les banques 100% digitales offrent des opportunités d’investissement intéressantes en matière d’acquisition de logement. Grâce à la révolution numérique, il suffit de cliquer pour tout découvrir. C’est vrai que les taux du crédit immobilier continuent de progresser à la hausse pendant ces 5 premiers mois. Si on analyse les chiffres publiés par l’Observatoire Crédit Logement / CSA au mois d’avril, on s’aperçoit que le taux immobilier moyen s’établit à 1,55 %. L’Observatoire affirme que cette hausse ne représente pas un grand danger pour le secteur immobilier car les effets se répartissent sur toutes les catégories de ménage. Ainsi, cette institution déclare que : La hausse se produit à un rythme comparable sur toutes les catégories de prêts. (…) les ménages jeunes ou les plus modestes ne sont donc pas les plus impactés par la remontée des taux comparés aux autres. L’Observatoire Crédit Logement / CSA. Mieux encore, la hausse se ralentit si on se réfère à l’ampleur de la progression des taux immobiliers depuis le mois de février. Un courtier en ligne a même pu déceler une stabilité, voire une baisse de 0,10 % chez cinq banques commerciales. En plus, les banques 100% digitales sont venues à la rescousse des emprunteurs aux budgets serrés pour leur offrir un prêt immobilier en ligne. La flexibilité des taux d’emprunt d’État contribue également à la revitalisation de la demande immobilière. Néanmoins, à l’approche des élections législatives, des incertitudes naissent quant à l’évolution future du crédit immobilier. La concurrence commence déjà à s’intensifier sur ce segment L’aptitude à octroyer des crédits immobiliers en ligne nécessite un investissement de grande ampleur. Pour le moment, seules les grandes enseignes telles que Boursorama, Fortuneo, Hello bank!, Axa Banque, ING Direct et BforBank exercent sur ce segment. BforBank, une filiale du Crédit Agricole, s’est lancée dans cette activité quelques semaines après l’entrée de la banque Fortuneo. Dès le lancement de sa nouvelle offre, BforBank affichait un taux d’appel de 1,53 % pour un emprunt de 300 000 euros sur 15 ans. Cette stratégie n’a pas manqué de faire réagir ses concurrents notamment ING Direct, qui a sacrifié à la mi-avril ses frais de dossier de 750 euros (offre est valable jusqu’au 20 juin pour un TAEG qui a été fixé à 1,57 %). Pour leur part, Boursorama et Fortuneo n’ont pas baissé leurs TAEG, ils s’établissent respectivement à 1,69 % et 1,67 % pour un prêt évalué entre 100 000 et 1 million d’euros, remboursable sur un délai de 7 à 25 ans. Chaque banque se valorise aux yeux de leurs clients potentiels grâce à diverses techniques commerciales. Mais en général, leurs axes stratégiques se concentrent sur la simplicité, la rapidité, la clarté et la réactivité. Pour que l’offre s’adapte parfaitement au profil de chaque client, les banques mettent à la disposition des futurs propriétaires une plateforme virtuelle dédiée à la simulation budgétaire. En effet, c’est un préalable pour évaluer la capacité de remboursement de chaque emprunteur. À ce propos, Serge Maitre, président de l’AFUB affirme que : Les offres des banques en ligne vont se rapprocher le plus des banques traditionnelles. Serge Maitre Mais quoi qu’il en soit, les crédits immobiliers en ligne tendent à renforcer le dynamisme du marché. Le taux d’appel et les frais de dossier sont leurs variables stratégiques Les grandes banques qui exploitent le marché du crédit immobilier en ligne savent parfaitement concilier le niveau du taux d’appel et le montant des frais de dossier. En d’autres termes, quelques banques partenaires ont augmenté le taux de certaines catégories de prêt immobilier et font baisser d’autres en même temps. Pour Philippe Taboret, directeur adjoint d’un courtier en ligne, c’est une pratique à but commercial. En effet, il affirme que : Les taux les plus bas affichés leur servent de taux d'appel, mais, dans les faits, peu d'emprunteurs y ont accès. Philippe Taboret Mais malgré tout, on peut dire que la concurrence se base sur la compétitivité des taux affichés par les banques en ligne. Les banques traditionnelles doivent agir face à l’ascension de ces pionniers de la banque nouvelle génération afin de garder une rentabilité financière pérenne.