Le fait de mettre l’immobilier sous la tutelle du ministère de la cohésion des territoires n’a pas manqué de surprendre les Français. En tout cas, les promoteurs immobiliers et les acheteurs potentiels espèrent que cette nouvelle réforme apportera un supplément de dynamisme au marché immobilier. Puisque l’investissement est la principale force qui anime les acteurs dans le secteur immobilier, on n’en attend pas moins du nouveau gouvernement dans le domaine de la fiscalité immobilière. Si certaines classes d’actifs bénéficient déjà d’une exonération d’ISF, les propriétaires et les promoteurs espèrent que l’application de cette mesure s’étende sur certaines catégories d’immobilier. Pour le moment, rien n’a changé en matière d’ISF, du moins du côté de l’immobilier. En d’autres termes, les Français qui disposent d’un patrimoine immobilier dont la valeur dépasse 1,3 million d’euros seront encore redevables de l’ISF (impôt calculé après déduction des crédits en cours et après l’abattement appliqué sur la résidence principale). Mais en contrepartie, Macron veut aller plus loin dans sa quête de prospérité en matière de placements boursiers et d’investissements réalisés au sein des entreprises. En effet, il veut appliquer des déductions ou même des exonérations fiscales très incitatives dans ces domaines. Une autre mesure importante qui va marquer ce quinquennat sera la suppression de la taxe d’habitation pour environ 80% des Français. Malgré le scepticisme de certains observateurs quant à l’application de cette suppression, le président compte tenir sa promesse grâce aux économies qu’il compte réaliser sur les dépenses publiques. Il souhaite également apporter du renouveau dans le domaine du bail à mobilité professionnelle. À titre d’exemple, les personnes qui se déplacent pour leur travail ou les étudiants en stage peuvent signer un bail pour une durée qui peut varier entre 3 à 12 mois. Pour ceux qui souhaitent investir en locatif, le nouveau régime prévoit de remplacer le dispositif Pinel en une loi encore plus avantageuse. L’environnement est toujours incitatif Apparemment, le président Macron n’a pas encore voulu apporter plus de détails sur la politique qu’il souhaite mettre en œuvre en matière d’investissement immobilier. Mais l’application de la loi Pinel sera prolongée car elle a réellement fait ses preuves dans la revitalisation des investissements dans le neuf. En ce qui concerne les taux immobiliers, ils ont atteint un niveau moyen historiquement bas en 2016 (1% sur 20 ans). Néanmoins, depuis le début de cette année, on a pu observer une légère hausse, mais le marché des crédits immobiliers reste encore dynamique malgré une légère baisse de pouvoir d’achat qui tend à se généraliser. Dans certaines villes comme Paris ou Lyon, le marché est en effervescence à cause de la demande de logement croissante qui provient de nombreux étudiants et des jeunes actifs. Cette demande est accentuée par la suppression de la taxe d’habitation, en vigueur depuis quelques mois. Bref, investir dans l’immobilier en France est encore très rentable malgré les changements qui s’annoncent et les législatives qui approchent. L’investissement locatif devrait être priorisé Selon les projets du gouvernement dans le domaine de l’immobilier, la loi Pinel ne va plus tarder à faire l’objet d’une abrogation. Il ne reste plus qu’à attendre ce que le gouvernement a concocté pour remplacer ce dispositif qui - admettons-le - était une réussite malgré quelques lacunes. En effet, la loi la Pinel a permis à tout un chacun d’investir dans le neuf en toute rentabilité mais ces investissements ont été rendus possibles seulement dans certaines régions de la France. Il serait préférable que le gouvernement tienne compte de ces lacunes pour que la future loi sur l’investissement en locatif puisse s’appliquer dans toutes les régions de la France. La demande de logement est assez disparate, une raison de plus pour mettre en œuvre une politique de coordination territoriale afin d’équilibrer l’attractivité des différentes villes. L’achat dans l’ancien joue également un rôle non négligeable pour booster l’investissement en locatif. Le statut de Loueur Meublé non Professionnel (LMNP) est en nette évolution dans le monde de l’immobilier dans l’Hexagone. En effet, cette catégorie de location permet de réaliser jusqu’à 30% de gains supplémentaires par rapport à la valeur locataire d’un bien nu. En plus, le régime LMNP réel permet de déduire sur les revenus locatifs la somme des dépenses telles que les diverses charges annexes, les meubles, les travaux, les frais d’agence, les frais de notaire, les intérêts d’emprunt, etc.