La quasi-totalité des établissements bancaires n’ont pas révisé, ou alors très légèrement, leurs taux de crédit immobilier. Les courtiers indiquent qu’on est loin des hausses habituellement observées lors de la période estivale. Les spécialistes du secteur immobilier estiment toutefois qu’à la rentrée, la situation promet de changer au vu de certains éléments, notamment l’amendement Bourquin, qui vont réformer le marché. Tour d’horizon ! À l’heure actuelle, la stabilité règne au niveau des taux d’intérêt des crédits immobiliers. Les courtiers sont unanimes sur ce point. Chez un premier courtier, le niveau des taux négociés au mois de juillet ne bouge quasiment pas. Les barèmes les plus élevés sont en moyenne inférieurs de 0,17% à ceux pratiqués sur le marché. En ce début de mois, les nouveaux emprunteurs obtiennent des prêts avec un taux de 0,90% sur 10 ans, 1% sur 15 ans, 1,31% sur 15 ans et 1,51% sur 25 ans. Des taux toujours très bas Le courtier en prêts immobiliers indique qu’actuellement, les taux de crédit sont les mêmes que ceux enregistrés à l’été 2016. Le niveau très bas des taux permet à de nombreux acquéreurs d’emprunter pour financer leur projet immobilier. Un autre courtier immobilier dresse le même constat en indiquant : alors que traditionnellement, l’été est propice aux augmentations (afin de maîtriser le flux de nouveaux dossiers, alors que les effectifs sont réduits), cette année fait exception car les mouvements sont faibles. Si les taux les plus bas ont quasiment stagné, augmentant d’1 centime, les taux moyens se sont pour leur part appréciés de 5 centimes au niveau national et en région Auvergne-Rhône-Alpes. Chez un troisième courtier, les barèmes se sont inscrits à la hausse ; néanmoins, « leur niveau demeure encore bas, puisqu’il est comparable à celui affiché il y a un an et les meilleurs taux affichent une baisse sur les durées les plus courtes ». Les prévisions pour la rentrée Le premier courtier estime qu’ avec l’arrivée de l’été et les longues périodes de vacances, le marché va ralentir pendant près de deux mois. Ce n’est qu’à la rentrée, que l’on pourra déterminer comment les taux vont évoluer pour la fin de l’année. Toutefois, les enseignes envisagent de réviser leurs taux de prêt immobilier à la hausse. Pour le moment, certains établissements pourraient revoir leurs barèmes légèrement à la baisse pour rattraper les pertes d’objectifs. Cela pourra constituer de belles opportunités à saisir pour les emprunteurs qui souhaiteraient se lancer fait valoir le second courtier. Malgré tout, certains changements sont annonciateurs de futurs bouleversements quant aux conditions de crédit. C’est le cas notamment de la hausse attendue des taux obligataires long terme (OAT 10 ans) qui laisse présager une révision de la politique de la BCE. Outre cela, plusieurs dispositifs légaux impactant les revenus de la banque promettent de changer la donne. Citons entre autres l’amendement Bourquin qui, à partir du 1er janvier 2018, accorde aux emprunteurs le droit de résilier annuellement leur assurance de prêt.