Du fait des prix à la vente élevés à Paris, il ne serait pas abusé d’assumer qu’investir en locatif dans la capitale s’avère risqué. Pourtant, une étude révèle qu’obtenir rapidement un retour sur investissement est possible, à condition d’investir dans le bon quartier ou dans la bonne station de métro. Gros plans ! Homepilot, startup proposant un service de gestion locative en ligne, a réalisé une étude sur l’investissement locatif à Paris. Elle a établi une carte des métros du rendement locatif dans la capitale. Concrètement, elle a déterminé autour de quelle station parisienne investir en locatif est le plus rentable. Dévoilés le 30 juin dernier, les résultats de l’étude révèlent des disparités de rentabilité locative considérables à Paris. Pour évaluer la rentabilité, Homepilot se base sur les prix au mètre carré pour un T3, en étage, et confronte le prix de vente à celui de la location. De ce calcul ressort le moment où l’investissement initial sera rentabilisé par les loyers perçus. La plateforme digitale illustre avec l’exemple du Nord du 18ème arrondissement. Entre les stations Marcadet Poissonniers (22,7 ans) et Château Rouge (16,9 ans), à 700 mètres, la rentabilité moyenne baisse de 34%. Les stations les plus rentables La carte des métros de Homepilot révèle que station la plus rentable ne se trouve pas à Paris intra-muros mais en Seine-Saint-Denis. Il suffira 14,1 années en moyenne pour rentabiliser un T3 non meublé établi aux environs de la station La Courneuve – 8 mai 1945. L’agence immobilière digitale indique que dans Paris intra-muros, les stations les plus rentables sont Porte de Clichy et Château Rouge. Chacune de ses stations présente une rentabilité moyenne de 16,9 ans. Une vue par zone indique que les stations situées dans l’extrême Nord de Paris, « entre Front Populaire, Riquet et Porte de la Villette », sont les plus attractives. Les quartiers les moins rentables Pour ce qui est des zones les moins rentables, la carte de Homepilot désigne sans surprise les quartiers dans lesquels les prix d’achat sont les plus élevés. Il s’agit notamment du 6ème et du 7ème arrondissement de la capitale où les prix à la vente sont en moyenne supérieurs à 12 000 euros le mètre carré. Gille Bourcy, fondateur de l’agence immobilière digitale, souligne que la faible rentabilité s’explique par le fait que la majorité des transactions dans ces quartiers, sont pour des résidences principales ou secondaires, où les acheteurs sont souvent prêts à « surpayer ». Gille Bourcy. Ainsi, le niveau important des transactions n’est pas compensé par celui des loyers touchés.