Face à une demande toujours importante en matière de crédit immobilier, certains établissements durcissent leurs exigences et sélectionnent de nouveau les meilleurs profils d’emprunteurs, après de nombreux mois de large ouverture des vannes. En dehors des profils « premium », les banques ne font plus de cadeaux et accordent au compte-goutte des réductions de taux. Les banques ferment le robinet Avec près de 34 milliards d’euros de production de crédits en décembre, selon la Banque de France, rien que dans le secteur immobilier, les banques jouent le rapport de force et font la fine bouche avant d’accorder un crédit. Face à la longue liste des demandeurs, elles redeviennent hyper-sélectives et traitent en priorité les dossiers « premium ». Désormais, les dossiers de renégociations passent en dernier et seuls les meilleurs profils d’emprunteurs peuvent espérer avoir une réponse rapide. Il faut de nouveau montrer patte blanche pour décrocher un rendez-vous. Depuis trois mois, les taux du crédit immobilier ont amorcé une lente remontée, s’établissant en moyenne à 1,38 %, hors assurance, en janvier, après 1,34 % en décembre, selon les chiffres de l’Observatoire Crédit Logement/CSA. Et les banques comptent bien en profiter pour reconstruire leurs marges. Soignez votre profil Critère de sélection par excellence, le profil des candidats emprunteurs doit de nouveau offrir de sérieuses garanties. Les demandeurs qui n’ont pas au minimum un contrat de travail en CDI sont systématiquement refusés. Exit les jeunes actifs : 87 % des embauches se font aujourd’hui en CDD et seuls 20 % se transforment en CDI au bout d’un an. De même, il est de nouveau impératif d’avoir quelques économies pour verser un apport personnel conséquent à la signature du contrat. Mieux vaut donc offrir un profil « premium » pour espérer décrocher un bon taux d’intérêt. Les dossiers atypiques vont avoir du mal à faire jouer la concurrence entre les banques et risquent de se voir facturer les taux au-dessus de la moyenne. Alors que les banques affichent des objectifs de production ambitieux pour 2017, les courtiers ont de plus en plus de difficultés à faire passer certains dossiers. À tel point qu’ils conseillent désormais aux emprunteurs les moins aisés de négocier directement auprès de leur banque. Sa connaissance du passé et des perspectives d’évolution de leurs clients pourrait fort bien jouer en leur faveur.