S’offrir une maison ou un appartement à l’étranger fait toujours partie des envies des Français qui rêvent d’une retraite les pieds dans l’eau, ou simplement changer de cadre le temps de vacances originales. Mais pour financer leur acquisition en toute quiétude, le recours à l’emprunt immobilier n’est pas toujours aussi simple que pour un achat dans l’Hexagone. Les banques françaises souvent réticentes Malgré l’amorce d’une remontée des taux d’intérêt, la période reste toujours particulièrement favorable à l’investissement dans la pierre. Et craquer pour une maison à l’étranger offre sans aucun doute de nombreux avantages. En matière de financement, il est souvent conseillé de choisir une banque française pour son crédit immobilier, ne serait-ce que pour éviter toute surprise venant d’une évolution des taux de change. Seulement voilà : les banques hexagonales sont assez frileuses à financer un bien immobilier à l’étranger. Ne connaissant généralement pas les marchés immobiliers à l’étranger, elles vont avoir du mal à vérifier la valeur réelle du bien. Et, surtout, elles ne pourront pas l’accepter en garantie du prêt, ne maîtrisant pas les possibilités d’une éventuelle revente en cas de problèmes. Hypothéquer un autre bien en France Certaines enseignes acceptent tout de même d’étudier le dossier, mais posent généralement comme condition indispensable d’obtenir de l’emprunteur une garantie hypothécaire sur un bien immobilier situé sur le territoire français, et déjà entièrement payé. Une façon pour l’établissement financier de se retrouver dans une situation sécurisée classique : en cas de défaillance de l’emprunteur, la garantie lui permettra de se rembourser. Rappelons tout de même que les banques ne prêtent que 60 % ou 70 % de la valeur de la garantie, et qu’il ne faut donc pas oublier l’obligation d’un apport personnel conséquent. Autre précision : le taux pratiqué dans ce type de montage est souvent supérieur de 0,5 % à celui d’un emprunt pour un bien en France. Pour des investissements en Espagne ou au Portugal, certaines banques françaises travaillant sur ces marchés sont plus ouvertes à la conclusion de dossiers de financement. Mais le montage d’un dossier est souvent long. Reste la solution du prêt personnel non affecté ou de l’avance sur un contrat d’assurance-vie, pour ceux qui veulent vraiment s’offrir leur rêve.