Les récentes données officielles fournies par les notaires révèlent une modeste augmentation annuelle de seulement 0,5 %, en net contraste avec les 6,8 % enregistrés il y a un an. Les perspectives pour le prochain bilan s’annoncent potentiellement négatives. Une hausse oui, mais contenue ! Le prix immobilier en France attire aujourd’hui l’attention des professionnels du secteur avec un évènement notable. Au cours du deuxième trimestre, les prix de l’immobilier ancien ont considérablement freiné leur ascension, selon l’indice Notaires-Insee de référence publié jeudi. L’augmentation sur un an n’a été que de 0,5 %. Cette hausse des prix, qui perdurait depuis fin 2015, connaît désormais un arrêt brutal depuis la mi-2022. Après avoir culminé à 6,8 % au deuxième trimestre 2022, elle a connu des replis successifs à 6,4 %, 4,6 %, 2,7 % pour atteindre désormais 0,5 %. ImportantCette pause s’explique en grande partie par l’envolée des taux d’intérêt, qui a accru le coût des emprunts. L’indicateur clé de l’activité du marché immobilier, à savoir le nombre de transactions, continue de refluer rapidement. Pour l’ensemble de la France hors Mayotte, ce chiffre s’est établi à 1 million, restant toutefois supérieur à la moyenne historique, Comme le souligne l’institut de statistiques. Au deuxième trimestre, la hausse n’a été tirée que par les maisons, dont les prix ont augmenté de 0,9 % sur un an, tandis que ceux des appartements sont restés stables. L’envolée des taux d’intérêt a « transformé » le marché, contraignant les acheteurs potentiels à disposer d’un apport personnel substantiel, ce qui n’est pas toujours le cas. En ajoutant à cela des vendeurs contraints de céder leur bien pour diverses raisons telles que le divorce, le décès, le déménagement, la naissance ou les dettes, les négociations se tendent. Dégringolade en Île-de-France Dans le détail, à Paris, les prix tiennent bon au-dessus de la barre des 10 000 euros par mètre carré, en dépit des prédictions des différents courtiers immobiliers. En octobre, ce dernier se négociera à 10 040 euros, enregistrant une baisse de 5,3 %. Cependant, étant donné le rythme auquel les prix diminuent, le seuil symbolique des 10 000 euros ne tardera pas à être franchi. Concernant les volumes, les ventes connaissent une baisse de seulement 6 % sur un an, avec environ 38 000 transactions. En Île-de-France, la région la plus tendue, les prix chutent rapidement, enregistrant une baisse de 3,1 % sur un an, tandis qu’ils continuent d’augmenter dans le reste de l’Hexagone (+1,8 %). Pour ce qui est des volumes, les ventes, qu’il s’agisse d’appartements ou de maisons, ont chuté de 25 % en un an. D’après les explications d’un professionnel du secteur, La chute du volume des transactions est surtout due à la flambée du taux d’emprunt et à la réticence des vendeurs à baisser leur prix. À retenir Le marché immobilier connaît un net ralentissement des prix en France, avec une hausse annuelle de seulement 0,5 % par rapport à 6,8 % il y a un an, à cause notamment de la remontée des taux. Les transactions immobilières diminuent rapidement, malgré des prix à peu près stables pour les maisons, tandis que les appartements restent inchangés. En Île-de-France, la chute des prix s’accélère, avec une baisse de 3,1 % sur un an, et les ventes chutent de 25 %, tandis que Paris résiste mieux que d’autres régions.