Selon le rapport annuel de Meilleurs Agents, le nombre de transactions devrait descendre à 890 000 en 2023. C’est 20% de moins que l’année passée, estime le site d’estimation immobilière. Un déclin qui devrait se poursuivre en 2024. Les acheteurs se bousculent moins sur le marché de l’immobilier. D’après le site Meilleurs Agents, le nombre de transactions immobilières devrait passer sous la barre du million d’ici la fin de l’année 2023. Il devrait même tomber à 890 000, soit une baisse de 20% par rapport à 2022. Celle-ci s’avère plus soutenue que ce qu’avaient prévu les Notaires de France, qui évoquaient un peu moins d’un million de transactions immobilières pour cette année. Une inflation persistante en 2023 Cette dégringolade des ventes a plusieurs causes. D’une part, elle est liée au contexte inflationniste. Car pour rappel, dans l’Hexagone, la hausse des prix à la consommation a été forte depuis fin 2021. Et même si le pic semble avoir été atteint fin 2022 avec une hausse des prix de 6,2% sur un an en novembre selon l’Insee, le taux d’inflation est toujours élevé avec une hausse des prix à la consommation à 4,8% en août. Un niveau d’inflation important, qui affecte nécessairement le pouvoir d’achat des futurs acquéreurs. Des taux de crédit qui dépassent les 4% depuis cet été Les ménages, notamment les plus modestes, sont alors contraints de reporter leur projet d’achat à plus tard. Surtout qu’ils doivent également faire face à la flambée des taux de crédit immobilier. En effet, depuis mi-juillet, ceux-ci ont dépassé la barre des 4% pour les prêts d’une durée supérieure ou égale à 25 ans. Alors qu’un an plus tôt, sur cette même durée de prêt, ils s’élevaient en moyenne aux alentours des 2%, selon le courtier Meilleurtaux. Si cette situation a de quoi dissuader les candidats à l’emprunt, il convient de relativiser la chute du volume de transactions annoncée pour 2023. Certes vertigineuse, elle fait suite à une année 2022 particulièrement exceptionnelle en termes de ventes (1 133 000 transactions). Pour cause, suite à la crise du Covid-19, on a assisté à un boom du marché de l’immobilier, boosté par des acheteurs en quête d’un logement plus spacieux et hors des centres-villes. Pas de hausse des ventes à venir malgré la baisse des prix amorcée Résultat : les prix des biens ont explosé. Mais il semble qu’ils aient atteint un pic. Au 1er septembre, sur un an, ils sont “à la baisse dans plus de la moitié des villes”, souligne Meilleurs Agents. Selon Thomas Lefebvre, son directeur scientifique, “c'est la première fois que les prix baissent, France entière, depuis sept ans”. Bien qu’au niveau national, le prix moyen du mètre carré n’a diminué que de 0,4% sur un an, il a chuté à plus de 8% dans certaines métropoles. C’est le cas à Bordeaux et Lyon, qui enregistrent respectivement des baisses de prix de 8,6% et 8,1% entre le 1er septembre 2022 et le 1er septembre 2023. Enfin, à Paris, pour la première fois depuis plus de 4 ans, le prix au mètre carré est repassé sous la barre des 10 000 euros en moyenne. Ces baisses de prix sont-elles annonciatrices d’une future hausse des transactions immobilières ? Cela ne semble pas être la tendance, selon Meilleurs Agents. En effet, la plateforme table sur un chiffre réduit à 800 000 ventes sur un an, en septembre 2024.