La crise de l’immobilier se poursuit et s’aggrave, alors que l’inflation reste élevée, et que les taux d’intérêt poursuivent leur remontée. Bien que les prix commencent à baisser, les ventes dégringolent. Les chiffres du mois d’octobre révélés par le Baromètre mensuel de l’immobilier FNAIM sont révélateurs des difficultés du marché. Effondrement des ventes sur un marché immobilier en berne Sur le marché du logement, les pénuries se suivent, mais ne se ressemblent pas. ImportantPendant quelques années, le stock de biens à vendre a freiné l’activité. Désormais, c’est l’offre de logements qui ne suffit plus pour répondre à la demande, en particulier dans les zones sous forte tension. La crise se manifeste dans la décrue continue du nombre de ventes. D’après Emmanuel Lebay, directeur des études économiques –LABEL, Sur une année glissante à fin août, 955 000 transactions ont été conclues, soit une baisse de 17 % sur un an. Emmanuel Lebay Sur les 12 mois de 2023, les professionnels anticipent 885 000 contrats finalisés, en recul de 21 % par rapport à 2022. Loïc Cantin, président de la Fnaim, tire la sonnette d’alarme, Concernant la gravité et le risque de prolongation de la crise. Il dénonce par ailleurs l’inaction des pouvoirs publics, qui pour lui, ne semblent pas avoir pleinement conscience de la menace pour l’accès des Français au logement. Pour les professionnels, des mesures urgentes sont nécessaires pour faciliter les achats dans la pierre, relancer la construction, et accompagner les bailleurs privés dans la mise en location longue durée de leurs biens. Loïc Cantin Baisse des prix immobiliers dans la plupart des régions Pourtant, en matière de prix, la tendance est plus favorable aux acquéreurs, puisqu’après des années de progression, les prix ont reculé de -0,8 % sur les 7 premiers mois de 2023. Le mouvement est observé sur une grande partie du territoire français. Observez le prix de l'immobilier en fonction des villes ici. La plupart des métropoles tricolores sont concernées, y compris la capitale, où les biens se sont dévalorisés de 5,2 % en un an. Sa banlieue n’a pas été épargnée, avec une érosion de 2,5 % des prix des logements. Fortement rognée, la capacité d’achat immobilière des ménages dans ces grandes villes est tombée à un seuil historique. ImportantSeules trois destinations phares du pourtour méditerranéen (Nice, Montpellier et Marseille) parviennent à tirer leur épingle du jeu, comme la majorité de la région PACA, ainsi que la Corse. L’heure est également à la stabilité dans les communes de taille moyenne et les zones rurales. A retenir La crise immobilière se poursuit et s’aggrave dans un contexte de pénurie des logements à louer. Les ventes chutent, malgré des prix en baisse dans la plupart des régions. Les pouvoirs publics sont appelés à prendre des mesures pour faciliter l’accès à la propriété et soutenir la construction.