La tendance baissière du marché de l’immobilier neuf se poursuit depuis plusieurs mois. Comparées à la même période en 2022, les réservations ont reculé d’environ 40 % au troisième trimestre de cette année. Selon les chiffres du ministère de la Transition écologique, le marché du neuf s’effondre avec une chute de près de 35 % en un an des logements neufs commercialisés. 131 414 logements sans acquéreurs La forte augmentation des coûts des matériaux de construction oblige les promoteurs immobiliers à réviser leurs prix à la hausse. Néanmoins, cet enchérissement nuit à la fluidité du marché du logement neuf, d’autant que les acquéreurs ont des difficultés à trouver du financement pour leurs projets en raison de la flambée des taux d’intérêt et des exigences accrues des banques, notamment en matière d’apport personnel. Un certain nombre d’acheteurs ont d’ailleurs choisi d’abandonner leur projet, faute de pouvoir accéder aux crédits immobiliers. En ce moment, les promoteurs disposent d’un stock de 131 414 de biens invendus. Au cours du troisième trimestre, 24, 5 % des réservations ont été annulées, et les professionnels constatent Une chute du nombre des réservations sur l’ensemble du territoire par rapport à l’année 2022 à la même période. Il n’est pas ainsi étonnant de voir le nombre des nouveaux logements mis en vente reculer de 35 % en un an. Sur un an, la baisse a atteint 46 % dans les grandes agglomérations classées zone B1 et dans les départements d’outre-mer. Celle-ci est moins marquée (-39 %) dans les petites villes et les zones situées aux périphéries des grandes villes. Enfin, dans les villes situées en zone A, le nombre des réservations a régressé de 32 %. Rachat des programmes aux promoteurs immobiliers Face à cette crise sévère qui frappe l’immobilier neuf, l’État a pris l’initiative de soutenir les promoteurs immobiliers. Pour cela, Des programmes ont été rachetés par le biais d’Action Logement et de la CDC (Caisse des Dépôts et consignations). Cette mesure a entraîné une augmentation du volume des ventes en bloc, qui ont affiché une croissance de 20 % comparé au second trimestre, et concernent 13 723 logements. Il reste que sur le plan financier, les promoteurs ne s’y retrouvent pas. En effet, la Fédération des promoteurs immobiliers (FPI) affirment que Les marges des promoteurs sur de telles opérations sont nulles, voire négatives pour bon nombre d’entre elles. À retenir Le marché du neuf s’effondre en raison de la chute du nombre des réservations depuis plusieurs mois, laquelle est due à l’accès difficile des acquéreurs à l’emprunt immobilier Les promoteurs devront écouler un stock de 131 414 logements. Les ventes en bloc ont permis de doper les volumes de ventes, mais la rentabilité pour les promoteurs ne suit pas.