Après des années d’augmentation, les prix de l'immobilier ont amorcé un repli dans un certain nombre de grandes villes françaises. En cause, une inaccessibilité croissante des prêts. Néanmoins, le baromètre de la Fédération nationale de l'immobilier (Fnaim) indique que les prix de vente au mètre carré dans l'ancien ont progressé de 4,5 % par rapport au premier trimestre 2022. Des hausses dans les villes moyennes et des baisses dans les métropoles ImportantDe nombreux spécialistes constatent une baisse des prix au mètre carré à l'échelle nationale, soit un recul de 1 % au premier trimestre. Cette diminution est plus importante dans les grandes métropoles françaises, seules Marseille et Nice font exception. Cette tendance baissière des prix se poursuit à Paris, une situation amorcée depuis deux ans, mais qui s'étend désormais à sa banlieue. Bien'ici, un portail d'annonces immobilières, rapporte que Sept des dix villes où les prix ont le plus régressé au cours de la dernière année se trouvent en Île-de-France, notamment à Massy, Villejuif et Rueil-Malmaison. Les chiffres montrent une diminution de la tension sur les marchés, avec une offre croissante de biens à vendre, or la demande ne suit pas la même tendance. Les analystes constatent dans un même temps un effondrement du nombre de signatures de compromis de vente. ImportantÀ l’inverse, les prix continuent de croître dans les villes moyennes, avec des hausses notables à Vichy, Bourges et Caen. Un climat d'attentisme face à l'incertitude Yann Jéhanno, président du réseau d'agences immobilères Laforêt, précise que Le marché immobilier est actuellement en quête d'un nouveau souffle, ce qui explique ce climat d'attentisme. Yann Jéhanno Si les vendeurs peinent à accepter la perte de valeur de leurs biens, les acheteurs ne veulent pas reconnaître la réalité de la diminution de leur pouvoir d'achat, conséquence de la forte remontée des taux. Les primo-accédants à la propriété, qui doivent désormais emprunter plus pour acheter un bien immobilier, ne constituent plus que 27 % des candidats, alors qu'ils représentaient plus de la moitié auparavant, Selon le même réseau d’agences. Les secundo-accédants, quant à eux, sont majoritaires sur le marché, cherchant à se défaire de leurs propriétés pour acquérir un autre bien mieux adapté à leurs besoins. En conséquence, les acheteurs ont la main, faisant baisser les prix de vente moyens affichés. À retenir Il existe des tendances divergentes concernant les prix immobiliers en France, avec des hausses dans les villes moyennes et des baisses dans la majorité des grandes métropoles. La remontée progressive des taux a quelque peu chamboulé le marché immobilier avec un relâchement de la tension qui se traduit par une hausse des biens proposés à la vente et un ralentissement de la demande.