Malgré l’existence d’un « bouclier loyer », plafonnant la hausse des loyers à 3,5% maximum, une étude révèle que ceux-ci ont augmenté jusqu'à plus de 6% sur un an dans certaines métropoles. Une hausse qui concerne majoritairement les petits appartements. Mauvaise nouvelle pour les locataires. D’après une étude d’un spécialiste de la data PriceHubble, rapportée par BFM Business, les loyers d’une majorité des grandes villes françaises, hors Lyon, flambent. Plus de 6% de hausse à Nice, Paris, Brest et Bordeaux En effet, dans certaines métropoles, on frôle les 7% de hausse sur un an. C’est le cas à Nice (+6,6% sur un an), la première du classement, mais aussi à Paris (+6,5% sur un an). Brest complète le podium (+6,2% sur un an), suivie de Bordeaux, Strasbourg, Marseille et Nantes, dont les loyers ont respectivement augmenté de 6,2%, 4,8%, 4,6% et 4,2% sur un an. En cause, une demande locative élevée, qui fait face à une pénurie de logements à louer. Ce qui permet aux propriétaires de faire monter les prix, surtout ceux des studios. Pourtant, une telle augmentation des loyers peut surprendre. Car fin juillet 2022, un « bouclier loyer », destiné à plafonner la hausse des loyers à 3,5 % maximum en métropole, a été mis en place jusqu'au 30 juin 2023. Un dispositif qui, en raison de l’inflation persistante, a été prolongé pour protéger le pouvoir d’achat des ménages jusqu'au 31 mars 2024. Avoir plus d'informations sur le montant du loyer que vous pouvez assumer, consultez notre guide. Une transgression du « bouclier loyer » par les propriétaires Alors, pourquoi les locataires d’un grand nombre de métropoles payent-ils des loyers subissant une hausse plus élevée que prévue ? Tout simplement parce que selon PriceHubble, certains propriétaires ne connaissent pas les règles en vigueur, ou les ignorent volontairement, et sont donc dans l’illégalité. Autre raison invoquée : ces propriétaires considèrent que les logements « affichaient des loyers manifestement sous-évalués ». Soit parce qu’ils n’avaient pas été réévalués depuis déjà plusieurs années, soit parce que des travaux d’amélioration du bien ont été effectués, par exemple pour répondre aux normes énergétiques. Ce qui peut être le cas si le logement était considéré comme une passoire thermique. Enfin, une telle hausse de loyers peut s’expliquer par le fait que les données publiées par PriceHubble concernent les loyers charges comprises. Or, le « bouclier loyer » issu de la loi du 16 août 2022 ne plafonne la hausse de l'indice de référence des loyers (IRL) que sur ces loyers hors charges. La différence de hausse pourrait donc provenir des charges de copropriétés, qui ont explosé depuis 2021, en raison de l’envolée des coûts liés à l’énergie.