Le taux maximum auquel on peut emprunter passe de 3,57% à 3,79% à partir du 1er février pour les prêts d'une durée de 20 ans et plus. Avant une nouvelle hausse en mars. Les nouveaux taux d'usure en matière de crédits immobiliers applicables à partir du 1er février 2023, ont été dévoilés au Journal officiel le 29 janvier. Conformément à ce qui a été annoncé il y a quelques jours, le mode de calcul de ces plafonds au-dessus desquels les banques ne peuvent prêter, change de manière temporaire. Entre le 1er février et le 1er juillet, ils vont être calculés mensuellement et non plus par trimestre. Les nouveaux taux d’usure au 1er février Au 1er janvier dernier, les taux d’usure applicables aux crédits immobiliers à taux fixe pour une durée inférieure à 10 ans ont été établit à 3,41%, à 3,53% pour les prêts d’une durée de 10 à 20 ans, et à 3,57% pour les emprunts sur une durée supérieure à 20 ans. Sans cette modification du mode de calcul, ils auraient dû être en vigueur jusqu’au 31 mars prochain. En temps normal, la Banque de France se base sur la moyenne des taux de crédit octroyés sur les 3 derniers mois, augmentée d'un tiers pour fixer le taux d'usure du trimestre suivant. Résultat, entre le 1er et le 28 février prochain, le taux d'usure passe à 3,53% pour les prêts d'une durée inférieure à 10 ans, à 3,71% pour les prêts entre 10 et 20 ans et à 3,79% pour les prêts immobiliers d'une durée de 20 ans et plus. Une modification qui va fluidifier le marché de l’immobilier Cette annonce a été bien accueillie par les courtiers, qui demandaient une révision du mode de calcul depuis de longs mois. « Le taux d'usure, révisé chaque mois, devrait mieux suivre l'augmentation des taux de crédit et coller à la réalité des taux pratiqués », estime notamment Maël Bernier, porte-parole du groupe Meilleurtaux : « Le nouveau taux annoncé aujourd'hui est assurément une bonne nouvelle, le marché de l'immobilier devrait se fluidifier assez rapidement d'autant que la demande est bien là ! » Même son de cloche à la mi-janvier du côté de la fédération bancaire française (FBF). Mi-janvier, elle estimait déjà que cette hausse à venir du taux d’usure devrait permettre « à plus d'emprunteurs d'avoir accès à la propriété sans pour autant renoncer à la formule qui modère la hausse des taux de l'immobilier ».