Crise immobilière : Paris et la région francilienne dans la tourmente

Écrit par La rédaction Meilleurtaux . Mis à jour le 12 août 2023 .
Temps de lecture : 3 min

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Publié le lundi 14 août 2023 09:25 par la Rédaction Meilleurtaux

Les Notaires du Grand Paris ont rapporté une chute alarmante de -26 % des ventes de logements anciens entre mars et mai par rapport à la même période en 2022. Cette tendance à la baisse affecte tous les départements et segments du marché, sans exception, entraînant des conséquences directes sur les prix.

Les acheteurs potentiellement solvables se font rares

En tant qu’observateurs privilégiés du marché immobilier, les notaires constatent une inversion progressive de la conjoncture. Alimentée pendant des années par des taux de crédit avantageux, la demande se heurte désormais à des conditions bancaires plus strictes.

ImportantEn seulement l’espace de 18 mois, les taux moyens de crédit ont été multipliés par trois, atteignant 3,45 % en juin, selon les données de l’Observatoire du Crédit Logement - CSA.

Cette perte de solvabilité de la demande, touchant principalement les primo-accédants, se traduit par une nette diminution du nombre de transactions immobilières au niveau national.

Le volume des opérations dans l’ancien a ainsi chuté de -15 % par rapport au pic enregistré en août 2021, totalisant 1,029 million de transactions à fin mai sur une période de 12 mois.

Des disparités régionales marquées

La situation est contrastée à l’échelle du pays. Brice Cardi, président du réseau l’Adresse, révèle une baisse de -25 % des ventes sur le réseau immobilier pour le premier semestre 2023, par rapport à la même période en 2022, principalement ressentie dans les grandes agglomérations, en particulier à Paris et dans sa couronne.

Les Notaires du Grand Paris partagent cette vision concernant la région francilienne. Leur dernière note de conjoncture publiée le 27 juillet indique une chute de -26 % des ventes de logements anciens entre mars et mai 2023, comparée à la même période en 2022, avec 34 040 biens cédés en Île-de-France. Le repli est légèrement plus prononcé pour les maisons (-28 %) que pour les appartements (-25 %).

Cette tendance n’épargne aucune région, avec des réductions de volumes de ventes de 23 % pour les appartements à Paris (le marché le moins affecté) et jusqu’à 39 % pour le segment des maisons dans les Hauts-de-Seine,

Selon les précisions des Notaires.

Pression sur les prix à Paris

Cette baisse de l’activité a également un impact sur le prix immobilier. Sur une année, entre mai 2022 et mai 2023, le prix des logements en Île-de-France a reculé de -2,2 %.

Plus précisément, les appartements ont vu leurs prix se contracter de -2,7 %, pour s’établir à 6 570 euros/m² en moyenne, tandis que les maisons ont connu une réduction de -1,3 %, avec un prix moyen de 356 400 euros.

À Paris, la baisse annuelle atteint -3,5 % en mai 2023. Par conséquent, le prix moyen d’un appartement dans la capitale se situe désormais à 10 170 euros par mètre carré.

Malgré cette résistance, les Notaires anticipent une poursuite de la diminution des prix dans la capitale, avec une prévision de 10 070 euros par mètre carré en septembre prochain, soit un repli de -5,5 % sur un an.

Cela contraste avec la tendance habituelle de hausse des prix pendant l’été, en vue de la rentrée scolaire en septembre.