À un an des Jeux olympiques, de nombreux propriétaires parisiens envisagent de s’éloigner temporairement de la capitale. Pour autant, certains entendent profiter de l’événement, en mettant leur logement en location. Anticipant un afflux de visiteurs, ils espèrent en tirer des recettes conséquentes. Une opportunité d’engranger des revenus non négligeables pour les propriétaires Les épreuves sportives n’intéressent visiblement pas tous les Parisiens. Les plus modestes déplorent la cherté des places. Les Franciliens regrettent d’ailleurs de Ne pas bénéficier de prix préférentiels, en tant qu’habitants de la région hôte. D’autres redoutent la cohue et prédisent même que le centre de Paris va devenir invivable. Même si les arguments diffèrent, beaucoup envisagent de fuir la ville pendant la durée des Jeux olympiques, voire plus longtemps. En effet, en ajoutant les Jeux paralympiques, quelque 10 millions de visiteurs devraient se retrouver en même temps dans la capitale. Ceux qui préparent leur « fuite » ne comptent pas pour autant laisser passer cette occasion unique de gagner de l’argent. ImportantCar la demande de locations va certainement exploser et les clients vont payer le prix fort. Pour les biens les mieux situés, dans les quartiers très prisés, et de bonne qualité, les loueurs n’hésitent pas à doubler, tripler, voire quadrupler les prix actuels en vigueur. D’après une enquête commandée par le cabinet Deloitte, Un Francilien sur cinq projette de se lancer dans l’activité. Pour se faire connaître et gagner suffisamment de commentaires positifs d’ici l’été prochain, certains ont commencé à proposer leur appartement à la location sur Airbnb. Quitte pour cela à trouver refuge pendant quelques semaines chez leurs proches. L’année prochaine, ces bailleurs prévoient de s’exiler en province, voire à l’étranger, en partie pour des vacances, mais aussi en télétravail pour ceux dont le métier se prête à une telle organisation. L’impact négatif de la location saisonnière en hausse sur les habitants La plateforme américaine se réjouit bien entendu de cette nette augmentation de l’offre, qui va considérablement améliorer la capacité d’accueil en Île-de-France tout en permettant aux propriétaires de compléter leurs revenus. Elle estime que la tendance va contribuer à la régulation du marché. S’appuyant sur le sondage de Deloitte, Airbnb table sur un bond de 85 % des tarifs de locations. Cependant, pour les habitants, les effets positifs ponctuels des JO ne compensent pas ses impacts négatifs. De plus en plus, la location s’adresse aux personnes de passage, aux dépens des candidats pour la longue durée. Les agences affirment que 75 % de leurs clients préfèrent attendre la fin de l’événement pour remettre leur bien en location longue durée classique à la rentrée 2024. D’ailleurs, la tension sur le marché s’accroit et de nombreux facteurs freins pèsent sur l’investissement locatif : les taux d’intérêts en hausse, le plafonnement du taux d’endettement à 35 % imposé par Bercy, la cherté des biens… Autant de faits qui risquent de plus en plus de pousser les « vrais habitants » hors de la capitale. À retenir De nombreux propriétaires parisiens envisagent de quitter la capitale pendant les Jeux olympiques et de louer leur logement pour tirer profit des 10 millions de visiteurs attendus. Les propriétaires prévoient de louer leur logement à des prix élevés sur des plateformes telles qu’Airbnb pour profiter de la demande croissante de locations pendant les Jeux olympiques, avec une augmentation prévue de 85 % des tarifs de locations. Cependant, la location temporaire pour les Jeux olympiques pourrait impacter le marché de la location à long terme, poussant certains résidents hors de la capitale en raison de divers facteurs freins tels que les taux d’intérêt en hausse et le plafonnement du taux d’endettement.