Vous allez prochainement faire un premier achat immobilier ? Alors l’Assemblée Nationale a peut-être une bonne nouvelle pour vous. Les députés de la majorité proposent en effet de rétablir la déductibilité des intérêts d'emprunt immobilier. Un coup de pouce bienvenu pour les ménages, mais qui cache des conditions plus exigeantes que par le passé. Explications. La possibilité de déduire vos intérêts d’emprunt de vos impôts n’est pas nouvelle. Déjà en 2007, sous le mandat de Nicolas Sarkozy, cette mesure avait vu le jour avant d’être supprimée en 2011. Mais dans le cadre du projet de loi de finances pour 2023, elle pourrait faire son grand retour. Cependant, la proposition s'adresse cette fois-ci à ceux qui réalisent un premier achat immobilier, et non pas à tous les acquéreurs d'une résidence principale. Par ailleurs, le dispositif serait limité aux sept premières années du crédit immobilier. Le 30 septembre 2026, date butoir pour finaliser son achat immo Concrètement, cette déduction des intérêts d’emprunt serait plafonnée à 30% maximum, dans la limite de 7 500 euros pour un couple soumis à imposition commune et 3 750 euros par an pour une personne seule. Toutefois, le plafond est modulable à la hausse dans plusieurs situations. Il est notamment porté à 7 500 euros pour une personne en situation de handicap, et jusqu'à 15 000 euros par an pour un couple lorsque l'un des membres est en situation de handicap. Le montant est également majoré de 500 euros par personne à charge. Attention, pour bénéficier de cet avantage fiscal, vous devrez émettre votre offre de prêt immobilier avant le 1er janvier 2026, et finaliser votre achat 9 mois plus tard, dernier délai. Un crédit d’impôt conditionné aux logements vertueux Ce n’est pas tout. Ce coup de pouce prévoit le respect d’une exigence de construction environnementale. Le texte voté en commission des finances de l’Assemblée nationale la semaine dernière, mais qui doit encore être adopté cette semaine par l’ensemble des députés, indique que le logement convoité devra obtenir la note de A lors de son passage au diagnostic de performance énergétique (DPE). Peu importe que le logement présente ce niveau de performance énergétique au moment de l’achat, ou suite à des travaux de construction ou de rénovation. Le but ? “Faire de la France un pays de propriétaires, et de propriétaires de logements efficaces au plan environnemental”, selon les propos du député Renaissance du Val-de-Marne, Mathieu Lefèvre rapportés par MoneyVox. La mesure s’avère donc avantageuse, mais contraignante. À ce jour, difficile d’estimer le nombre potentiel de bénéficiaires de ce crédit d’impôt, et de connaître son impact sur le marché de l’immobilier.